(Montréal) Avec la cure de rajeunissement de La Cage-Brasserie sportive qui se terminera cette année, Groupe Sportscene souhaite maintenant se pencher sur ses enseignes L’Avenue et Moishes dans le but de leur donner un élan.

Plutôt que d’opter pour l’acquisition de nouvelles marques, l’entreprise québécoise a plutôt l’intention de miser sur son portefeuille actuel, qui comprend également P. F. Chang’s, qui se spécialise dans la cuisine asiatique.

À court terme, Sportscene compte ouvrir une troisième succursale de L’Avenue, qui aura pignon sur rue à Boucherville, en banlieue sud de Montréal. La société souhaite vérifier si cette enseigne, surtout spécialisée dans le créneau des déjeuners, devrait également offrir le repas du soir.

« Si cela se déroule bien, on va le déployer dans les autres restaurants, a expliqué le président et chef de la direction, Jean Bédard, mardi, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires qui se déroulait au centre-ville de Montréal. Je pense qu’il peut y avoir entre 15 et 20 restaurants L’Avenue au Québec. »

Quant à l’emblématique grilladerie montréalaise Moishes, acquise en 2018, Sportscene souhaite faire croître la marque, mais il est encore trop tôt pour dire comment cela se réalisera, a expliqué M. Bédard.

En misant sur son portefeuille actuel, l’homme d’affaires estime que l’entreprise peut continuer à croître dans un marché en pleine consolidation où des entreprises comme Groupe MTY, propriétaire d’enseignes comme Thaï Express, Tiki-Ming, Tutti Frutti et Valentine, et Recettes illimitées, la société derrière St-Hubert, Harvey’s et The Keg, multiplient les transactions.

« Pour des grandes entreprises, cela peut devenir difficile d’accorder de l’attention à toutes les marques, a dit M. Bédard. Nous sommes entre les indépendants et les grosses chaînes et c’est cette place que nous voulons occuper. »

La Cage : encore le fer de lance

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le président de Sportscene, Jean Bédard

Malgré la diversification de Sportscene, qui a également bonifié son offre de produits vendus dans les chaînes d’alimentation, son grand patron a l’intention de continuer à miser sur La Cage-Brasserie sportive comme locomotive de l’entreprise.

Après un repositionnement qui s’est amorcé il y a cinq ans — et qui a coûté une trentaine de millions de dollars — afin notamment de rénover les restaurants et repenser le menu, Sportscene n’a pas l’intention de s’arrêter là.

En plus de déployer une offensive publicitaire au cours des prochaines semaines, l’entreprise souhaite également ajouter de nouveaux emplacements à son réseau à Montréal.

« Nous regardons dans l’Ouest-de-l’île, du Centre de commerce mondial, du Palais des congrès et l’aéroport (Montréal-Trudeau), a dit M. Bédard. C’est là qu’on pense qu’il y a du potentiel. Nous avons toujours été un peu sous-représentés à Montréal. »

Sur l’île de Montréal, on compte actuellement sept emplacements. L’emplacement qui accueillait un P. F. Chang’s situé dans le quartier Côte-des-Neiges — Notre-Dame-de-Grâce sera converti en La Cage-Brasserie sportive.

En croissance

Sportscene a également profité de son rendez-vous annuel pour dévoiler ses résultats du premier trimestre terminé le 24 novembre, où la compagnie a engrangé un bénéfice net de 1,7 million, ou 20 cents par action, en hausse de 66,3 % par rapport à la même période il y a un an.

Les revenus consolidés ont atteint 38,4 millions, ce qui constitue une croissance de 37 % par rapport à il y a un an, grâce à l’ajout de nouveaux restaurants et à la hausse des ventes des établissements ouverts depuis au moins un an.

En date du 24 novembre, le réseau de Sportscene comptait 43 La Cage-Brasserie sportive, deux établissements L’Avenue, deux restaurants P. F. Chang’s et Moishes.

Par ailleurs, le conseil d’administration de la société a approuvé le versement d’un dividende de 15 cents pour chaque action de catégorie A. Le versement se fera le 19 février aux actionnaires inscrits en date du 31 janvier.