Une grande chaîne allemande de supermarchés confie à mdf commerce la gestion de son expérience de magasinage en ligne, un contrat qui ajoutera « plusieurs millions de dollars » au chiffre d’affaires annuel de l’entreprise de Longueuil.

« Cette entente avec Aldi nous place comme un des fournisseurs de plateformes de commerce électronique les plus avancés au monde. C’est vraiment une marque de reconnaissance incroyable pour nous », commente Luc Filiatreault, PDG de mdf commerce.

Si l’épicier Aldi est peu connu au Canada, le chiffre d’affaires annuel de cette entreprise privée dépasse les 80 milliards de dollars, souligne-t-il.

Après avoir lancé un projet-pilote plus tôt cette année pour tester la plateforme dans une dizaine de magasins Aldi, mdf commerce est aujourd’hui prête à annoncer qu’un peu plus de 240 établissements Aldi en Angleterre offrent le service d’épicerie sans contact « Click & Collect » supporté par ses logiciels.

Et d’ici le mois de juin, le service devrait être étendu à 1200 magasins Aldi en Angleterre. « Ce n’est qu’un des 40 pays où Aldi est présent. C’est dans les plans de le faire dans les 40 pays, ce qui ferait un peu plus de 12 000 magasins sur notre plateforme de commerce électronique. C’est majeur ! », dit Luc Filiatreault.

À titre de comparaison, l’épicier IGA (près de 300 succursales au Québec) est un client de mdf commerce. La Société québécoise du cannabis, Sports Experts, Mondou, et d’autres, sont aussi des clients d’ici qui utilisent la technologie de mdf commerce. Au total, la technologie de la filiale Orckestra, de mdf commerce, soutient quelque 500 commerces pour une trentaine de marques. Il faut maintenant ajouter les supermarchés Aldi.

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Luc Filiatreault, PDG de mdf commerce

La valeur de l’entente avec Aldi demeure confidentielle pour des raisons de concurrence, mais Luc Filiatreault concède toutefois que ce contrat ajoutera « plusieurs millions » aux revenus de mdf commerce. Il s’agira de revenus récurrents qui seront liés au nombre de commandes enregistrées sur la plateforme. « On a intérêt à ce que le système fonctionne bien, car les gens vont y revenir pour passer plus de commandes », dit Luc Filiatreault.

« C’est matériel comme contrat, car d’ici à la fin de l’été, Aldi aura déjà quatre fois plus de volume que IGA. Nos finances vont s’améliorer grandement », ajoute le PDG.

mdf commerce a des bureaux à Copenhague, au Danemark, et à Kiev, en Ukraine. « Aldi n’est pas notre premier client européen, mais c’est certainement notre plus gros là-bas », dit Luc Filiatreault.

En Europe, le Groupe Carrefour, un des plus gros épiciers en Italie, avec 1100 magasins et un chiffre d’affaires supérieur à 7 milliards, utilise déjà les services de mdf commerce pour la gestion de ses commandes en ligne.

À la tête de mdf commerce depuis un peu plus d’un an maintenant, Luc Filiatreault souhaite tripler, à 250 millions, le chiffre d’affaires actuel de l’entreprise autrefois connue sous le nom de Mediagrif. Pour y arriver, il mise notamment sur la signature d’ententes de gestion de sites transactionnels comme celle annoncée ce lundi avec Aldi.

L’action de mdf commerce a clôturé la dernière semaine à 9,33 $ à la Bourse de Toronto. Le titre a pratiquement quadruplé de valeur depuis son creux atteint à la fin de mars.