(Paris) Dassault Aviation a dévoilé mardi son nouveau jet d’affaires, le Falcon 6X, en remplacement du 5X abandonné après des retards de développement, dans un marché affecté lui aussi par la crise engendrée par le coronavirus.

COVID-19 oblige, la symbolique cérémonie de sortie d’atelier s’est déroulée à Mérignac, en banlieue de Bordeaux, « en virtuel » et été retransmise sur l’internet.

L’appareil qui doit effectuer son premier vol début 2021 et entrer en service l’année suivante, dispose d’une autonomie maximale de 5500 milles nautiques, soit 10 186 km et d’une vitesse maximale de Mach 0,90. Il peut par exemple relier Londres à Hong Kong ou Los Angeles à Moscou.

Il pourra accueillir jusqu’à 16 passagers.

Dassault le présente comme l’avion d’affaires à la cabine la plus large de sa catégorie avec 52,2 m3 de volume, contre 48,5 pour le Gulfstream G500, son principal concurrent.

Celle-ci « offre des standards d’espace, de confort, de productivité et de sécurité qui établissent de nouvelles références sur le segment des jets d’affaires à long rayon d’action », assure le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, cité dans un communiqué.

Le 6X remplace le programme Falcon 5X, abandonné en décembre 2017. Celui-ci accusait trois ans de retard en raison de retards dans le développement du moteur Silvercrest de Safran.

Pour équiper le biréacteur, Dassault a cette fois opté pour Pratt & Whitney Canada et ses réacteurs PW812D.

Son prix standard sera de 47 millions de dollars américains, « très proche » de celui du 5X qui avait été annoncé à 45 millions, selon M. Trappier.

Bien que moins touché que l’aviation commerciale, le secteur de l’aviation d’affaires souffre lui aussi des conséquences de l’épidémie de COVID-19. Dassault a annoncé qu’il ne prévoyait de ne livrer que 30 Falcon en 2020, contre 40 prévus initialement.

Le Falcon 6X doit notamment lui permettre de regagner des parts de marché face à ses principaux concurrents. En 2019, Dassault a remis 40 Falcon à ses clients, quand l’américain Gulfstream livrait 147 jets d’affaires et le canadien Bombardier 142.