(Washington) Les patrons de toutes les grandes compagnies aériennes américaines sont allés plaider jeudi à la Maison-Blanche pour un nouveau programme d’aides au secteur, fortement secoué par la pandémie, afin d’éviter des dizaines de milliers de licenciements au 1er octobre.  

Le président américain Donald Trump a, à plusieurs reprises, appelé à l’adoption de mesures supplémentaires pour aider les sociétés de transport aérien. Et de nombreux parlementaires, démocrates comme républicains, ont aussi fait part de leur soutien.  

« Le seul problème est qu’il n’y a pas d’instrument juridique pour concrétiser » ces aides, a souligné le directeur général d’American, Doug Parker, devant la Maison-Blanche, juste après une réunion avec le chef de cabinet du président, Mark Meadows.  

Le congrès est actuellement en train de négocier un nouveau vaste plan de soutien à l’économie, mais les discussions restent dans l’impasse.

Les compagnies ont bénéficié aux États-Unis d’une enveloppe de 25 milliards de dollars versés par le gouvernement en mars, en échange de lequel elles s’étaient engagées à ne pas supprimer d’emplois jusqu’au 30 septembre.

Mais dans la mesure où le trafic aérien est loin d’être revenu à la normale, l’ensemble des entreprises et syndicats du secteur font pression depuis plusieurs semaines pour une nouvelle aide aux transporteurs.  

Signe de leur cohésion sur ce sujet, M. Parker était accompagné jeudi des patrons des compagnies United, Delta, Southwest et Hawaiian ainsi que du directeur du lobby du secteur, Airlines For American.  

American Airlines a prévenu la semaine dernière qu’elle licencierait 19 000 salariés en octobre si elle ne recevait pas de nouveau soutien tandis que United Airlines a averti qu’elle congédierait 16 000 personnes.  

Delta Air Lines de son côté a annoncé jeudi avoir levé 9 milliards de dollars sur le marché obligataire, utilisant en garantie son programme de fidélité.  

Cela pourrait lui permettre de ne pas utiliser les prêts proposés par le gouvernement dans le cadre d’une seconde enveloppe de 25 milliards de dollars proposés en avril, qui impliqueraient que l’État devienne actionnaire minoritaire.