(La Haye) L’assureur néerlandais Aegon a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 67 % pour le premier semestre de l’année, en raison d’une « mortalité défavorable » aux États-Unis, pays le plus endeuillé par la pandémie de COVID-19.

Le bénéfice net s’est établi à 202 millions d’euros, contre 617 millions d’euros un an plus tôt, a indiqué dans un communiqué le groupe, qui ne publie pas de chiffre d’affaires sur la période.

Le résultat opérationnel avant impôts d’Aegon a chuté de 31 % pour atteindre 700 millions d’euros, un ralentissement dû en partie à une baisse des taux d’intérêt aux États-Unis.

« Le premier semestre 2020 a été difficile », a concédé le directeur exécutif du groupe, Lard Friese, cité dans le communiqué.

« Les revenus des États-Unis ont été affectés par une baisse des taux d’intérêt et une mortalité défavorable, qui était en partie due au virus COVID-19 », a-t-il déclaré.

M. Friese note toutefois que les « bénéfices des autres activités ont bien résisté, soutenus par une baisse des dépenses », même si « les confinements ont été un défi sur le plan commercial ».

Les résultats de l’assureur ont été accueillis avec frilosité par les investisseurs. Coté à la Bourse d’Amsterdam, le titre Aegon perdait 12,51 % à 2,65 euros vers 9 h 30 (7 h 30 GMT), au sein d’un indice AEX en baisse de 0,50 %.  

Aegon a annoncé réviser ses objectifs financiers établis pour la période 2019-2021, « compte tenu des résultats du premier semestre 2020 et des perspectives économiques incertaines ».

Les nouveaux objectifs seront communiqués en décembre, a précisé l’assureur.

Le groupe a également réduit son dividende intérimaire à 6 centimes par action, par rapport à 15 centimes l’année dernière.

Né en 1983 de la fusion de deux sociétés d’assurance néerlandaises, Aegon emploie quelque 23 500 personnes et revendique près de 30 millions de clients dans une vingtaine de pays, notamment aux Pays-Bas, aux États-Unis et au Royaume-Uni.