(New York) L’équipementier américain Nike a annoncé mercredi une importante réorganisation à la tête de l’entreprise ainsi que des suppressions de postes, afin d’accélérer son évolution vers la vente en ligne au moment où la pandémie a changé les habitudes des consommateurs.

L’entreprise n’a pas précisé le nombre de licenciements prévus, affirmant seulement dans un communiqué vouloir mettre de côté 200 à 250 millions de dollars pour couvrir les frais de départ des salariés concernés. Selon son dernier rapport annuel, Nike emploie environ 76 700 personnes dans le monde et gère 1152 magasins.

Entre mars et avril, quand une grande partie de ces magasins ont dû fermer leurs portes à cause de la propagation de la COVID-19, Nike a pu compenser une partie des ventes perdues dans les établissements par la hausse des ventes en ligne.

Ces dernières ont bondi de 75 % par rapport à la même période en 2019 et ont représenté environ un tiers du chiffre d’affaires.

Pour capitaliser sur cet élan, le groupe a mis sur place une stratégie visant à apporter aux clients souhaitant acheter des chaussures et vêtements de sport sur l’internet « une expérience améliorée, uniforme et sans accroc » aussi bien sur le site de la marque qu’auprès de ses partenaires stratégiques.

Les changements annoncés mercredi sont destinés « à transformer Nike plus rapidement, à accélérer nos plus grandes opportunités de croissance et à étendre notre position de leader », a commenté le directeur général de la marque à la virgule, John Donahoe, dans le communiqué.

« C’est le bon moment pour profiter des atouts de Nike et promouvoir un groupe de responsables expérimentés et talentueux pouvant emmener la prochaine phase de croissance » du groupe, a-t-il ajouté.

Ces nominations s’accompagnent d’une mise en ordre des opérations de l’entreprise autour de la nouvelle stratégie via une organisation « plus agile et avec moins de niveaux ».