VIA Rail a annoncé mercredi la mise à pied temporaire d’environ 1000 employés syndiqués, qu’elle attribue à « l’interruption prolongée » de ses services.

« Bien que VIA Rail ait observé des développements récents positifs par rapport à la reprise des services, plusieurs routes sont toujours suspendues, rappelle l’entreprise dans un communiqué. Ceci a donc amené VIA Rail reconsidérer son approche afin de s’adapter davantage aux répercussions financières croissantes de cette crise sur l’entreprise. »

Selon le syndicat Unifor, qui représente les employés mis à pied, ceux-ci sont environ 1000 à la billetterie et dans les trains, et 100 à l’entretien.

Ces mises à pied seront effectives à compter du 24 juillet prochain. Aucune date de retour au travail n’est encore prévue.

« VIA Rail continue de travailler à faire avancer son plan de reprise de service à mesure que la situation évolue, avec l’objectif de réintégrer ses employés dès que la demande le permet », écrit-elle.

« L’année courante a été remplie de défis sans précédent, affirme la présidente et chef de la direction de VIA Rail, Cynthia Garneau, dans le même communiqué. D’abord avec les blocus en février dernier et maintenant avec la pandémie actuelle, nous avons fait tous les efforts possibles pour protéger nos employés au mieux de nos capacités des impacts des réductions de services. Malheureusement, comme nous ne prévoyons pas observer, dans un futur immédiat, un achalandage similaire à celui avant la pandémie, nous avons dû prendre des décisions difficiles pour faire face à la situation à mesure que nous comprenons mieux les effets de la pandémie sur nos opérations. »

Le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, déplorait mercredi la décision du gouvernement fédéral d’interdire à VIA Rail de verser aux employés mis à pied des prestations additionnelles à l’assurance-emploi prévues à leurs conventions collectives. Ces prestations représentant environ 25 % du salaire auraient permis aux employés de toucher presque les trois quarts de leurs revenus pendant un certain temps.

Depuis le début de la crise, VIA Rail n’avait pas effectué de mises à pied à proprement parler, malgré le ralentissement de ses activités. Les employés qui étaient ponctuellement invités à rester à la maison en raison d’un manque de travail recevaient 70 % de leur traitement habituel.