(Montréal) La grève dans sept résidences privées pour aînés du groupe Chartwell à Québec et au Saguenay pourra avoir lieu, mais avec plus de services essentiels que prévu.

Le Tribunal administratif du travail, qui s’était penché sur les services essentiels à maintenir durant le débrayage annoncé, a tranché la question, mardi.

Ce sont 500 travailleurs, principalement des préposés aux bénéficiaires, qui ont annoncé une grève générale illimitée à compter de vendredi, dans sept résidences privées pour aînés qui appartiennent au groupe Chartwell.

Il s’agit des préposés qui gagnent 13 $ à 14 $ l’heure — avant les primes temporaires dues au coronavirus. Ils sont membres du Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, qui représente le plus grand nombre de préposés aux bénéficiaires dans le secteur privé au Québec.

Services à maintenir

Bien que les parties patronales et syndicales étaient parvenues à s’entendre, en conciliation, sur les services essentiels à maintenir durant la grève, le Tribunal a choisi de modifier cette entente.

Lors de précédentes grèves dans ce type de résidences privées pour aînés, 90 % du temps de travail devait être assuré, donc 10 % du temps de travail en grève.

Mais, cette fois-ci, le Tribunal a estimé qu’à cause de la crise sanitaire actuelle, même une grève touchant 10 % du temps de travail des salariés en soins « risquait de porter atteinte à la santé ou à la sécurité des résidents ».

Ainsi, « aucun temps de grève » ne sera permis aux salariés qui dispensent des soins aux résidents.

Les services alimentaires, par contre, seront touchés. Les cuisiniers et serveurs pourront débrayer, mais ils devront tout de même travailler durant 80 % de leur horaire normal.

Les sept résidences pour aînés touchées sont Chartwell Appartements de Bordeaux à Québec, Chartwell Domaine de Bordeaux à Québec, Chartwell Faubourg Giffard à Québec, Chartwell (CSH-HCN Lessee) Manoir Archer à Québec, Chartwell Villa du Saguenay à Saguenay, Chartwell Villa Chicoutimi à Saguenay et Chartwell Villa Jonquière à Saguenay.

Mince espoir : les parties doivent se rencontrer lors de deux journées de conciliation, mercredi et jeudi, pour tenter d’éviter le déclenchement de la grève.