(Billings) Le projet d’oléoduc Keystone XL qui doit relier des sites de sables bitumineux de l’Alberta à des raffineries du golfe du Mexique est de nouveau retardé, cette fois par une décision rendue lundi par la Cour suprême des États-Unis.

Le plus haut tribunal du pays a maintenu la décision rendue par un tribunal inférieur qui a bloqué l’émission d’un permis nécessaire à la mise en œuvre du projet.

La compagnie pétrolière canadienne TC Énergie a besoin de ce permis pour construire l’oléoduc controversé à travers des rivières et des ruisseaux dans différents États américains.

Au printemps dernier, le juge fédéral Brian Morris de la Cour du District du Montana a donné raison à des environnementalistes qui affirmaient que le permis donnait la possibilité aux entreprises qui construisaient des oléoducs de fuir leurs responsabilités en cas de dommages causés aux cours d’eau et à certaines espèces animales.

Les promoteurs de même que l’administration du président Donald Trump, qui soutient le projet d’oléoduc Keystone XL, ont plutôt affirmé que le permis, qui existe depuis les années 1970, permet un respect des règles.

La décision du juge fédéral affecte toutes les nouvelles constructions de pipelines de pétrole et de gaz naturel et a été portée en appel par l’administration Trump et TC Énergie.

Un porte-parole de TC Énergie, Terry Cunha, affirme que malgré la décision de la Cour suprême, l’entreprise canadienne n’abandonne pas le projet Keystone XL de 8 milliards US, mais que des délais dans l’aménagement d’importants tronçons de l’oléoduc de 1900 kilomètres sont à prévoir.

Les travaux de l’oléoduc ont commencé récemment en Alberta, notamment grâce à une aide financière majeure du gouvernement de l’Alberta, dont une garantie de prêt de 6 milliards, malgré de nombreuses batailles juridiques aux États-Unis depuis l’annonce du projet en 2008.