WestJet Airlines a discrètement modifié sa politique de remboursement pour permettre à certains clients dont les vols ont été annulés en raison de la pandémie de récupérer leur argent.

Cette décision semble faire de WestJet le premier grand transporteur canadien à offrir des remboursements plutôt que des crédits aux passagers dont les voyages ont été annulés en raison de la crise de la COVID-19.

Ce changement de cap fait suite à des mois de critiques de la part des défenseurs des consommateurs et de milliers de passagers qui continuent à demander de pouvoir ravoir l’argent qu’ils ont fourni pour des services qu’ils n’ont jamais obtenus.

Trois pétitions — dont deux présentées à la Chambre des communes dans le dernier mois — appuyées par plus de 110 000 signatures réclament des remboursements complets avant que toute aide soit accordée aux transporteurs aériens.

L’offre de remboursement de West Jet, énoncée dans un document envoyé aux agents de voyages et obtenu par La Presse canadienne, s’applique aux vols qui incluent une ville des États-Unis ou du Royaume-Uni comme destination ou origine.

WestJet a indiqué dans un courriel qu’elle contactait les clients pour les alerter de la nouvelle option, qui s’applique à tous les tarifs et classes, mais pas aux forfaits vacances.

La politique n’inclut pas les vols à l’intérieur du Canada ou vers l’Europe continentale, le Mexique ou les Caraïbes. Elle n’est également pas accessible aux clients qui ont choisi d’annuler un voyage à l’avance.

Les autorités des transports aux États-Unis et dans l’Union européenne ont exigé des compagnies aériennes, y compris celles de l’étranger, qu’elles offrent des remboursements pour les vols annulés dans la foulée de la pandémie.

Contrairement aux gouvernements américain et européens, Ottawa n’a pas annoncé de fonds ou de prêts visant le secteur du transport aérien en particulier. Les sociétés peuvent néanmoins faire appel aux programmes plus larges, comme celui sur les subventions salariales, ou demander un des prêts d’au moins 60 millions réservés aux grandes entreprises.