(Montréal) La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) applaudit le déconfinement des entreprises de soins thérapeutiques et de soins personnels et esthétiques en dehors de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et de la MRC de Joliette, à compter de lundi, après 70 jours sans la possibilité d’accueillir leur clientèle.

Dans un communiqué publié dimanche, la FCEI souligne que cette réouverture n’est pas sans coûts, car les dépenses liées à la mise en place des mesures sanitaires sont nombreuses.

Selon un sondage de la FCEI effectué en ligne auprès de 819 PME au Québec, du 22 au 25 mai, trois entrepreneurs sur cinq (60 %) disent craindre que l’équipement de protection individuelle (EPI), comme les masques, visières, blouses, gants, désinfectants et stérilisateurs, finisse par leur coûter cher, en plus des pertes liées à plus de deux mois de fermeture.

« Près de deux PME québécoises sur cinq [37 %] sont en retard dans leurs paiements de factures. Pour les petites entreprises déjà vulnérables, c’est encore une pression de plus quand les fonds de tiroir sont vides », précise dans le communiqué François Vincent, vice-président, Québec à la FCEI.

« On s’attendait à des frais élevés, mais certains cas donnent le vertige ! Que ce soit un salon de coiffure, un cabinet de dentiste ou de massothérapie, les coûts peuvent se chiffrer jusqu’à des milliers de dollars. Un entrepreneur nous a même mentionné que ses dépenses s’élevaient à plus de 30 000 $ », note M. Vincent.

La FCEI rappelle qu’il y a des coûts fixes, comme le plexiglas ou l’installation d’une station de lavage, mais il y a aussi des coûts récurrents, comme les masques ou les produits désinfectants pour les commerçants. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante estime que tous ces coûts supplémentaires ne devraient pas reposer uniquement sur les épaules des PME.

L’aide du gouvernement du Québec est donc réclamée, sans toutefois être chiffrée.

« Nous demandons au gouvernement du Québec d’apporter une aide financière directe aux entreprises. Il pourrait offrir une subvention directe comme l’ont fait la Saskatchewan, le Manitoba et la Nouvelle-Écosse ou créer un Fonds d’aide à l’adaptation des espaces de travail à la COVID-19 à l’instar de l’Île-du-Prince-Édouard », a indiqué M. Vincent.

La FCEI est un regroupement de PME qui compte 110 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions.

Son plus récent sondage, le 11e sur la COVID-19 et les PME, a été réalisé avec un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants. La marge d’erreur pour des résultats nationaux serait de plus ou moins 3,4 %, 19 fois sur 20.