L’Ordre des chimistes du Québec (OCQ) offre son aide aux entreprises québécoises qui ont choisi de convertir leur production pour répondre aux besoins créés par l’arrivée de la COVID-19.

La sortie de l’OCQ survient dans un contexte de pénurie de certains produits, comme le gel désinfectant pour les mains ou le désinfectant industriel pour les surfaces de bureaux ou autres objets.

En entrevue à La Presse canadienne dimanche, Michel Alsayegh, président de l’Ordre des chimistes du Québec, a assuré que l’objectif n’est pas de pointer du doigt des entreprises, mais bien de leur offrir du soutien et d’assurer la protection du public.

« Malgré le contexte d’urgence qui amène les entreprises à convertir leur production, celles-ci doivent garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité du produit qu’elles fabriquent. Par exemple, quand vous allez utiliser le gel hydroalcoolique pour aseptiser vos mains, on va s’assurer qu’il ne soit pas irritant pour la peau », explique M. Alsayegh.

« Une compagnie ou une usine qui faisait un produit complètement différent puis tout d’un coup décide de faire des gels hydroalcooliques, ça devient quelque chose où il doit y avoir une supervision minimale, idéalement d’un professionnel chimiste », ajoute-t-il.

Michel Alsayegh reconnaît toutefois que la production de produits chimiques est déjà bien encadrée par Santé Canada et que plusieurs entreprises ont déjà des chimistes et des microbiologistes à leur emploi. Son message s’adresse donc à celles qui n’en ont pas.

« Ce qu’on leur offre, c’est d’avoir accès à un chimiste si elles nous le demandent, que ce soit en consultation ou pour un emploi à long terme, raconte celui qui est le président de l’ordre depuis deux ans.

L’OCQ peut donc mettre en relation les différentes entreprises avec ses membres, soit quelque 2800 chimistes qui sont régis par un code de déontologie. Pour ce faire, il suffit de s’informer sur le site web de l’Ordre des chimistes du Québec ou d’en faire la demande par courriel à information@ocq.qc.ca

M. Alsayegh avance que la démarche de l’OCQ a été bien accueillie à Québec par le ministère de l’Économie et de l’Innovation puisqu’il a été avisé au préalable dès la mi-avril

« Le ministère de l’Économie a accueilli à bras ouverts notre idée. On a eu quelques échanges de lettres, mais assurément, ils appuient notre démarche et aimeraient effectivement que ces différentes usines qui se transforment s’assurent de la qualité de leurs produits. »