(Washington) Des employés des entrepôts Amazon ont de nouveau fait grève lundi pour demander une meilleure protection face au coronavirus, et ont obtenu le soutien d’ingénieurs et codeurs du groupe, selon les associations qui organisent le mouvement.

Environ 400 employés des entrepôts, qui ont entamé leur mouvement mardi dernier, ont utilisé lundi un arrêt maladie pour ne pas se rendre sur leur lieu de travail, selon l’association Athena.

Ils dénoncent le « refus continu d’Amazon de prendre les précautions nécessaires pour empêcher la propagation du coronavirus dans ses installations », détaille-t-elle un communiqué.

Dans un mouvement distinct, débuté vendredi, 500 ingénieurs et codeurs d’Amazon ont n’ont pas travaillé lundi, selon l’association Amazon Employees for Climate Justice.

Les employés reprochent également au géant de la distribution en ligne de plafonner le nombre de jours de congés non rémunérés à partir du 30 avril.

Dimanche, plus de 50 employés sont sortis d’un entrepôt d’Amazon dans le Minnesota et 2000 ont signé une pétition exigeant qu’Amazon revienne sur cette décision.

« Vous devez choisir entre votre travail et transmettre potentiellement la maladie à votre famille », a déclaré Rachel Belz, qui travaille dans un centre de distribution Amazon dans le New Jersey, lors d’une conférence de presse téléphonique lundi.

Des employés dans plus de 130 entrepôts ont été déclarés positifs au coronavirus, selon les organisateurs.

Contacté par l’AFP, Amazon a déclaré que les employés des entrepôts, qui ne peuvent pas télétravailler, disposent d’une gamme d’options de congés rémunérés ou non, et que toute personne déclarée positive à la COVID-19 ou placée en quarantaine bénéficierait de deux semaines de congés, en plus des cinq semaines prévues chaque année.

Une porte-parole d’Amazon a précisé que les jours de congés disponibles ont été élargis « pour couvrir les circonstances de la COVID-19, telles que les individus à haut risque ou les fermetures d’écoles ».

Elle a également déclaré que les accusations de ne pas avoir intensifié les efforts de sécurité n’étaient « tout simplement pas fondées ».

Amazon est accusé depuis le début de la pandémie de COVID-19 de ne pas suffisamment protéger ses employés, et d’avoir, aux États-Unis, licencié des salariés qui avaient mené des mouvements de protestation.