La société mère des supermarchés IGA, Empire, a levé le voile sur l’évolution de ses ventes au détail depuis le début de la pandémie. Elles ont fait un bond spectaculaire de 37 % pour la période de quatre semaines commencée le 8 mars. C’est à ce moment-là que les consommateurs ont commencé à faire des réserves en prévision du confinement, rappelle l’entreprise de Nouvelle-Écosse.

Les ventes ont été « nettement plus élevées dans tous les secteurs, à l’exception de l’essence », dès le 28 février, a précisé Empire dans son communiqué diffusé mercredi.

L’ascension s’est poursuivie pendant près d’un mois. Ce n’est que le 22 mars que les ventes ont commencé à diminuer, tout en demeurant « nettement supérieures à celles enregistrées l’année dernière ».

Empire compare ses ventes avec celles enregistrées au cours de la même période un an plus tôt sans tenir compte des nouveaux magasins, de l’essence et du congé de Pâques.

Les supermarchés du groupe ont d’abord observé une forte demande pour « les produits d’épicerie de longue conservation ». Mais aujourd’hui, « la répartition des ventes est revenue à des niveaux plus habituels, tant dans les catégories des produits d’épicerie que des produits périssables ».

Certains produits affichent encore une forte demande, a révélé Empire, dont les conserves, les produits de boulangerie et les articles de nettoyage et de désinfection.

TRANSFERT DES VENTES

Empire s’attend à ce que ses ventes demeurent élevées pendant toute la durée du confinement, puisqu’« un pourcentage de la consommation passera des restaurants et des établissements de tourisme d’accueil aux épiceries ».

Ce phénomène avait été qualifié de « tsunami » par Sylvain Charlebois, expert en distribution alimentaire à l’Université Dalhousie, dans un article publié par La Presse. Ce terme avait ensuite été repris par le grand patron de Metro à l’émission Tout le monde en parle à Radio-Canada.

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« La chaîne d’approvisionnement de l’entreprise a résisté jusqu’à présent, car les centres de distribution automatisés ont permis un réapprovisionnement très rapide des magasins », a expliqué Empire.

Le site web d’IGA, cependant, a connu des ratés, incapable d’accueillir autant de clients d’un coup. On se rappellera qu’une file d’attente virtuelle a été ajoutée. Aucune statistique sur les ventes en ligne n’a été divulguée.

Baisse de 40 % pour l’essence

En ce qui concerne les prix de détail, les différentes enseignes du groupe « ont veillé à ce que les coûts pour les consommateurs demeurent stables et que les prix demeurent concurrentiels », assure-t-on.

Confinés, les Canadiens se rendent par ailleurs moins souvent à la station-service. Les ventes d’essence d’Empire ont ainsi « diminué d’environ 40 % depuis le 1er mars » en raison de la baisse de volume et de prix.

Enfin, compte tenu des circonstances, la direction a décidé de reporter l’annonce de sa nouvelle stratégie triennale qui devait avoir lieu en mai.