(Eeyou Istchee Baie-James) La société Stornoway Diamonds n’a pas l’intention de relancer les activités de sa mine de diamants dans le Nord-du-Québec malgré l’annonce du gouvernement de François Legault, lundi, permettant de redémarrer l’industrie de l’exploitation minière.

Par voie de communiqué, mardi, Stornoway précise que le « contexte qui prévaut actuellement dans le marché du diamant » force l’entreprise à prolonger « la période de mise en veille de ses opérations », ce qui laisse quelque 540 personnes sans emploi.

La mine Renard est située sur le territoire de la Baie-James, à quelque 250 km au nord de la Nation Crie de Mistissini et à 350 km au nord de Chibougamau, d’après les indications disponibles sur le site web de l’entreprise.

Les activités de la mine ont été stoppées le 24 mars dernier au moment où les autorités ont décrété l’état d’urgence sanitaire et ordonné la fermeture de toutes les entreprises jugées non essentielles dans le but de limiter la propagation de l’épidémie de la COVID-19.

Toutefois, le gouvernement a ouvert la porte, lundi, à une première phase de relance économique en permettant la reprise des activités dans plusieurs industries, dont la construction domiciliaire, la mécanique automobile et les mines.

D’après le communiqué publié par la société Stornoway, dont le siège social est établi à Longueuil, la pandémie « a entraîné l’effondrement de toute la chaîne de commercialisation et du prix du diamant ».

L’entreprise énumère plusieurs facteurs pour expliquer les difficultés du marché, dont l’impossibilité de voyager qui empêche les acheteurs de se rendre à Anvers, en Belgique, où les diamants sont transigés.

De plus, les consignes de distanciation physique en vigueur un peu partout sur la planète et la chute des marchés financiers nuisent aux opérations de polissage des pierres et ont entraîné l’effondrement des prix.

Toujours selon le communiqué de Stornoway, la mine Renard sera relancée dès que les conditions seront plus favorables. Une cinquantaine d’employés vont tout de même demeurer en poste pour assurer l’intégrité des installations.

Dans une citation attribuée au président et chef de la direction, Patrick Godin, celui-ci affirme que la décision du conseil d’administration a été « difficile ».

« Le marché du diamant s’est avéré résilient au fil du temps et les prix se sont redressés à la suite de ralentissements économiques », note le PDG sur un ton plus optimiste.