(Toronto) Les bars, les clubs et le secteur du cannabis auront accès à 40 milliards de nouveaux crédits via la banque d’affaires du gouvernement pendant la crise COVID-19, a déclaré dimanche son PDG.

Michael Denham a dit que toutes les entreprises peuvent présenter une demande.

Le programme vient de la Banque de développement du Canada (BDC) et d’Exportation et développement Canada.

« Toute entreprise légale est admissible au programme — selon moi, ça préoccupait certains secteurs, a confié M. Denham, à partir de Montréal. Nous allons l’annoncer lundi. »

Les candidats doivent passer par leur propre banque pour accéder au programme.

La BDC a un portefeuille de prêts d’environ 35 milliards. La moitié des 40 milliards disponibles en crédits s’ajoutera à cela, a déclaré M. Denham.

Bien qu’elle soutienne des prêts à risque plus élevé que les banques, la société d’État vise à être commercialement viable.

Ceux qui approchent leurs institutions financières devront prouver qu’ils auraient pu gérer un prêt avant que le coronavirus ne frappe.

La BDC, qui compte environ 60 000 clients, a apporté d’autres changements en lien à la pandémie. Elle a abaissé ses taux d’intérêt, renoncé à ses frais et augmenté le risque qu’elle prend avec ses prêts.

« Cela vise à nous rendre aussi accessible que possible, à l’intérieur des paramètres que BDC est un prêteur, a déclaré M. Denham. Nous faisons ce que nous devons faire. »

Les entreprises en difficulté ont fait pression pour le report des obligations de prêt existantes ainsi que l’accès aux prêts en capital, pour les aider à surmonter la tempête.

La restauration a été particulièrement touchée par les fermetures ordonnées par les gouvernements et les autorités sanitaires dans le but de freiner la propagation de la COVID-19.

Un récent sondage a suggéré que près d’un restaurant sur 10 avait déjà fermé et près d’un sur cinq prévoyait fermer, si les conditions ne s’amélioraient pas rapidement.

Le secteur du cannabis, qui avait connu des difficultés avant la pandémie, a également fermé ses magasins, bien que les ventes en ligne se poursuivent.

À la BDC, autant de candidatures ont été déposées en ligne depuis le début de la crise que le nombre qu’elle reçoit normalement pendant une année entière.

« En raison de l’intensité de la crise, nous nous organisons pour pouvoir faire face à ce niveau de volume », a dit M. Denham.

Comme plusieurs Canadiens, les 2300 employés de la BDC ont été renvoyés chez eux le vendredi 13 mars. L’organisation a rouvert ses portes le lundi suivant, avec du personnel travaillant à distance.