(Calgary) L’action de Husky Energy plongeait d’environ 6 % jeudi après-midi, après que la société pétrolière a affiché un résultat du quatrième trimestre conforme aux attentes des analystes au niveau de la production, mais largement inférieur en ce qui a trait aux flux de trésorerie d’exploitation.

La société de Calgary a indiqué que de plus faibles marges de raffinage aux États-Unis, une fermeture prolongée de sa raffinerie de Lima, en Ohio, et des frais de 74 millions en indemnités de départ expliquaient pourquoi les flux de trésorerie d’exploitation avaient reculé à 469 millions au plus récent trimestre, comparativement à 583 millions un an plus tôt.

Les analystes attendaient plutôt des flux de trésorerie d’exploitation de 712 millions, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Husky Energy a affiché une perte de 2,34 milliards pour les trois derniers mois de 2019, alors qu’elle a inscrit une charge de dépréciation d’actifs et d’autres frais liés à des hypothèses de prix à long terme et à des réductions dans ses plans de dépenses en immobilisations à long terme.

La perte par action du producteur pétrolier a atteint 2,34 $ pour le trimestre clos le 31 décembre, ce qui se comparait à un bénéfice de 216 millions, ou 21 cents par action, pour le même trimestre un an plus tôt.

Les revenus nets de redevances se sont chiffrés à 4,79 milliards, alors qu’ils avaient été de 4,99 milliards au quatrième trimestre de 2018.

Les dépréciations d’actifs hors trésorerie et d’autres charges ont totalisé 2,3 milliards après impôts dans ses plus récents résultats trimestriels. Ces frais étaient principalement attribuables à ses actifs en amont en Amérique du Nord, incluant son projet Sunrise.

Les autres charges comprenaient aussi des dépréciations liées à l’exploration et une sortie de bilan d’actif lié à la conclusion d’un projet à sa raffinerie de Lima.

Les dépréciations rappellent la charge de 3,3 milliards inscrite plus tôt en février par son rival des sables bitumineux Suncor Énergie, dont une portion de 2,8 milliards était liée à des prévisions de prix pour le pétrole lourd tiré de la mine de Fort Hills, en Alberta. Son partenaire Teck Resources avait inscrit une charge de 910 millions pour la même raison, liée à sa participation de 21,3 % dans la mine de Fort Hills.