(Toronto) La Banque de Montréal a surpassé les attentes au premier trimestre en affichant un bénéfice de 1,59 milliard, alors qu’elle s’efforçait d’étendre son empreinte au sud de la frontière.

La banque établie à Toronto a indiqué que son bénéfice pour le trimestre terminé le 31 janvier était en hausse par rapport à celui de 1,51 milliard de la même période un an plus tôt. Le profit par action a atteint 2,37 $ alors qu’il avait été de 2,28 $ un an plus tôt.

La banque s’est concentrée ces derniers temps sur l’innovation numérique en lançant Mon info BMO, qui utilise l’intelligence artificielle pour aider les clients à gérer leurs finances et leurs flux de trésorerie quotidiens.

Elle a également accordé la priorité à l’expansion de sa présence physique aux États-Unis. La Banque de Montréal a récemment ouvert de nouveaux bureaux de gestion privée à Dallas et à Atlanta, et a annoncé l’ouverture de son premier bureau de banque d’affaires à Los Angeles au cours du trimestre.

Lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers, le chef de la direction de la banque, Darryl White, a estimé que ces mesures témoignaient de l’engagement de la banque envers ses clients nord-américains.

« Il s’agit d’un excellent exemple de la façon dont nous augmentons notre pénétration du patrimoine auprès de nos clients des services bancaires d’affaires et commerciaux, un segment de croissance clé pour BMO », a-t-il affirmé.

Ces mesures ont soutenu les revenus de la banque, qui ont totalisé près de 6,75 milliards, en hausse par rapport à des revenus de près de 6,52 milliards au premier trimestre de l’an dernier.

Cette croissance a été contrebalancée en partie par l’augmentation des provisions pour pertes sur créances et les dépenses. La banque a affiché une provision pour pertes sur créances de 349 millions, comparativement à 137 millions un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action de la Banque de Montréal a atteint 2,41 $, comparativement à 2,32 $ par action l’année précédente.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,37 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

En analysant le plus récent trimestre, M. White a dit croire que la banque avait enregistré une bonne performance, qu’elle profitait d’un élan important et que plusieurs de ses activités augmentaient leur part de marché.

David Casper, chef de la direction de la Banque de Montréal aux États-Unis, a prédit que cette tendance se poursuivrait grâce à l’acquisition, annoncée par la banque en janvier, de Clearpool Group, un fournisseur de solutions de transactions électroniques établi à New York.

L’année dernière, la Banque de Montréal a également acheté le new-yorkais KGS-Alpha Capital Markets, un courtier à revenu fixe spécialisé dans les prêts hypothécaires et les titres adossés à des actifs aux États-Unis.

« Ce sont tous des investissements qui continuent de croître et porteront leurs fruits au fil du temps, et j’ai donc une bonne confiance dans nos activités aux États-Unis et dans la croissance que nous y observons », a affirmé M. Casper.

La banque surveillera également l’incidence de la nouvelle éclosion de coronavirus, qui s’est propagée à une poignée de Canadiens et à des dizaines de milliers d’autres personnes dans le monde.

Patrick Cronin, directeur des risques de la banque, a fait valoir qu’il était « probablement trop tôt pour dire » quel impact l’épidémie pourrait avoir sur les activités de l’institution, mais celle-ci se préoccupe d’abord de la santé et de la sécurité des employés en Asie et dans d’autres régions touchées.

La Banque de Montréal n’a pas encore observé d’impact à court terme de l’éclosion, mais elle a prévenu que les effets potentiels prendraient plus de temps à se faire remarquer dans ses portefeuilles de crédit.

La Banque Scotia et la Banque Royale du Canada ont également souligné, lors de la publication de leurs résultats, qu’elles n’avaient pas encore constaté d’impact de l’éclosion du COVID-19.