Les syndiqués de l’usine de transformateurs électriques Siemens, à Trois-Rivières, viennent de ratifier de façon quasi unanime l’entente de principe qui était intervenue avec l’employeur quant au renouvellement de la convention collective.

C’est à 98,5 % qu’ils ont entériné cette entente, qui prévoit une augmentation de salaire de l’ordre de 19 % sur six ans, rétroactivement au 1er janvier 2019. Plus précisément, l’entente prévoit des augmentations de 3,5 % la première année, puis 3 % pendant quatre années, puis 3,5 % pour la dernière année du contrat.

L’usine emploie 110 travailleurs, membres du Syndicat des Métallos, affilié à la FTQ. On y fabrique des transformateurs électriques, entre autres pour Hydro-Québec.

« On a obtenu des bons gains, on a rajeuni la convention collective, ce qui fait en sorte que tous les travailleurs qui étaient présents ou presque ont été satisfaits de l’entente de principe », a commenté en entrevue Luc Laberge, représentant syndical des Métallos.

La nouvelle convention collective prévoit également des améliorations aux vacances, soit trois semaines après un an d’ancienneté, quatre semaines après cinq ans, cinq semaines après 10 ans et six semaines après 15 ans.

De même, les heures supplémentaires commenceront à être comptabilisées dès qu’un employé travaille en dehors de son horaire régulier.

Le régime de retraite à prestations déterminées est également bonifié.

En matière de santé-sécurité au travail, le syndicat a obtenu un gain appréciable : la reconnaissance d’un représentant à la prévention. Pourtant, ce secteur d’activité n’est même pas reconnu comme prioritaire dans la Loi sur la santé et la sécurité au travail — que le ministre du Travail, Jean Boulet, révisera bientôt. Il s’agit là, toutefois, d’une demande de longue date des syndicats en général : obtenir un représentant à la prévention.

L’entente de principe a été conclue sans qu’il y ait eu grève ou lock-out. Les syndiqués ont tout de même eu recours à des moyens de pression, dont une journée costumée lors de la fête de l’Halloween, a précisé M. Laberge.