(New York) Le fabricant de jouets Mattel a annoncé jeudi des résultats trimestriels et annuels marqués par des économies plus importantes que prévu au moment où il essaie de se relancer face à la concurrence des jeux électroniques.

Le propriétaire de la célèbre poupée Barbie indique avoir économisé 875 millions de dollars l’an dernier, soit 34,6 % de plus que l’objectif de 650 millions qu’avait fixé le directeur général Ynon Kreiz.

Cette cure d’austérité, dont le but est d’améliorer la rentabilité, passe par des suppressions d’emplois, des fermetures de sites et la réduction de produits proposés.

Mattel espère ainsi économiser 50 millions de plus cette année, en fermant quatre usines en Asie, au Mexique et au Canada.

À Wall Street, le titre bondissait de près de 5 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance. Il avait terminé la séance un peu plus tôt en baisse de 0,76 %.

Lors de la période des fêtes de fin d’année, qui correspond au quatrième trimestre, les ventes ont toutefois diminué de 3,3 % à 1,47 milliard de dollars, à cause de la concurrence des poupées à l’effigie des personnages du film Frozen 2 — Elsa, Anna et Olaf — dont le concurrent Hasbro a acheté des droits auprès de Disney.

Les ventes de Barbie n’ont ainsi que très légèrement augmenté, de 1,5 % à 397 millions de dollars, alors que celles de la poupée American ont chuté, a détaillé Mattel.

Les recettes générées par les voitures miniatures Hot Wheels ont elles progressé de 6,7 % à 306 millions, alors que celles des jouets pour bébés Fisher-Price ont diminué de 3,3 % à 340,6 millions.

Au final, Mattel a dégagé un bénéfice net de 347 millions de dollars, en petite hausse de 0,3 %, malgré des taux de change défavorables.

Sur l’année 2019, le profit a été de 1,1 milliard de dollars, en hausse de 5,5 %, pour un chiffre d’affaires de 4,5 milliards (-0,2 %).

« 2019 a été un point d’inflexion pour notre redressement », a commenté M. Kreiz, cité dans le communiqué. « Nous avons stabilisé notre chiffre d’affaires après cinq années consécutives de déclin (et) avons amélioré la rentabilité de façon significative. »

Le groupe n’a pas évoqué le nouveau coronavirus, notamment l’impact sur ses ventes du ralentissement de la production dans les usines en Chine, un de ses plus importants marchés.