(Québec) Les pourparlers entre Québec, Bombardier et Airbus se poursuivent, mais une chose est claire, prévient le premier ministre François Legault. Il est hors de question que le gouvernement réinvestisse dans la division de l’A220, l’ancien programme de la C Series.

À l’entrée de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres mercredi, M. Legault n’a pu préciser la valeur des pertes causées par la dévaluation probable de son investissement dans la Société en commandite Airbus Canada, qui chapeaute le programme de l’A220.

« Malheureusement, le gouvernement libéral a pris une mauvaise décision d’affaires » en investissant dans cette division plutôt que dans Bombardier, « et il va falloir évaluer quelle est la valeur marchande de cet investissement de 1,3 milliard de dollars qui a été mal fait », a-t-il dit.

La participation du gouvernement est de 16 %, une part qui sera diluée en ne contribuant pas davantage dans le cadre d’un appel de financement. « On se retrouve dans une situation où maintenant, la majeure partie des actions est détenue par Airbus. Airbus vend toutes sortes de types d’avions, des Airbus 220, mais aussi Airbus 320, des avions plus importants. Donc c’est très difficile de s’assurer que la répartition des coûts dans cette division-là est faite correctement. Donc il n’est pas question de réinvestir dans cette division-là. »

Il est « trop tôt » pour déterminer la forme que prendrait une aide à Bombardier. M. Legault a mentionné que la Caisse de dépôt fait partie des discussions.

« Il y a 3000 emplois en jeu dans la division de l’Airbus 220, il y a 13 000 emplois au total dans l’aéronautique au Québec pour Bombardier, il y a 1000 emplois dans le secteur train-tramway au Québec. C’est tout ça qu’on essaie de protéger. »