(New York) La banque américaine JPMorgan Chase a mis à pied un courtier vedette pour avoir utilisé la messagerie WhatsApp avec des collègues, a indiqué à l’AFP lundi une source proche du dossier.

Edward Koo, salarié de la firme depuis 2002, a été suspendu il y a deux semaines le temps d’une enquête interne, a dit cette source confirmant des informations de l’agence Bloomberg News.

Ce courtier spécialisé dans les produits financiers liés aux obligations est accusé d’avoir violé le règlement intérieur de la banque sur les moyens de communication, en créant un groupe de discussion sur WhatsApp au sein duquel il échangeait avec des collègues.

JPMorgan, comme les autres grandes banques de Wall Street, interdit à ses salariés d’utiliser des messageries cryptées quand ils parlent de travail, car elle n’en a pas le contrôle et ne peut par conséquent pas déterminer si des malversations ont été commises, délit d’initié ou fraude.

Les salariés peuvent toutefois s’en servir pour leur usage personnel, mais quand les conversations impliquent des collègues de travail, JPMorgan estime qu’elles ne sont plus privées, a dit la source.

M. Koo et ses collègues discutaient des marchés « mais rien qui puisse intéresser le régulateur ou contribuer à manipuler les marchés », selon les premiers éléments de l’enquête interne, a dit la source.

Cette investigation devrait durer encore quelques semaines et il n’est pas exclu que M. Koo soit licencié, ajoute-t-on de même source.

Contactée par l’AFP, JPMorgan n’a pas souhaité commenter.

Les grandes banques ont obligation de conserver les communications professionnelles de leurs salariés et peuvent être forcées de les transmettre aux régulateurs enquêtant sur de potentielles malversations.

Elles doivent également signaler d’elles-mêmes de potentiels actes irrépréhensibles ou affectant le bon fonctionnement des marchés financiers.