(Montréal) L’entreprise Deloitte veut poursuivre le développement de son offre de services en sécurité informatique et intelligence artificielle et vient d’obtenir, pour ce faire, un coup de pouce du gouvernement du Québec.

Le ministre du Travail, Jean Boulet, a en effet annoncé jeudi l’octroi d’une somme de 1,2 million à Deloitte pour parfaire la formation de travailleurs dans des domaines comme la sécurité informatique et l’intelligence artificielle — des services que Deloitte veut encore développer pour ses clients du Canada et de l’étranger.

Deloitte a ouvert en 2016 à Montréal son Centre de développement canadien, qui offre des services de consultation en technologies de l’information à ses clients. Avec l’aide financière reçue de Québec, 213 des employés actuels de ce centre pourront développer leurs compétences, en plus de 230 nouveaux employés qui doivent être embauchés d’ici 2022.

« Cinquante % de ces emplois-là, ce sont des nouveaux diplômés, des gens qui sortent avec un diplôme technique ou universitaire, qui viennent essentiellement ajouter une formation sur une technologie plus concrète, disponible dans le marché […] et la deuxième clientèle qui est visée, ce sont des gens qui sont déjà dans le marché du travail, qui ont passé les 5, 10 ou 15 dernières années à travailler sur une technologie qui date des années 2000 et qu’on va venir reconvertir dans une technologie au niveau de l’infonuagique, de l’intelligence artificielle », a expliqué Philippe Meunier, associé du Centre de développement canadien de Deloitte.

Le ministre Boulet a souligné que les différents programmes d’aide du ministère du Travail visaient à accroître l’employabilité des travailleurs sous toutes ses formes, même pour des diplômés universitaires ou collégiaux qui sont dans un secteur technologique, et même s’il s’agit de bons salaires, comme dans le cas présent.

« Ça consolide donc à peu près 443 emplois et ce sont des emplois dont le salaire moyen est de 65 000 $. Ça varie entre 48 000 $ et 145 000 $. Ça reflète bien le portrait des conditions de travail dans le domaine des technologies de l’information, qui compte à peu près 210 000 travailleurs au Québec. Ce sont des emplois de qualité, qui contribuent à augmenter la richesse collective des Québécois, en plus de rehausser les compétences », a noté le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Pour faire face aux différents défis en matière de main-d’œuvre, le ministre a déjà lancé plusieurs programmes, pour faciliter l’embauche et la rétention de travailleurs d’expérience, par exemple, mais aussi pour favoriser l’intégration de personnes immigrantes, handicapées, autochtones, bénéficiaires de l’aide sociale.