(Montréal) Bombardier a franchi des étapes importantes en annonçant lundi que les avions Global 5500 et Global 6500 avaient reçu la certification de l’administration fédérale de l’aviation (FAA) des États-Unis et en annonçant la livraison d’un premier avion Global 6500 à HK Bellawings Jet Limited de Hong Kong.

HK Bellawings Jet Limited devient le client de lancement du Global 6500 de Bombardier.

« Nous sommes ravis d’intégrer l’avion Global 6500 à notre flotte et de commencer nos activités avec l’un des meilleurs avions d’affaires du monde », a indiqué M. YJ Zhang, président de HK Bellawings, dans un communiqué.

La société de gestion d’avions de Hong Kong HK Bellawings Jet Limited avait signé une lettre d’intention pour faire l’acquisition d’un maximum de 18 avions Global 6500 et Global 7500.

Les nouveaux Global 5500 et 6500 ainsi que le Global 7500, sont en partie une réponse de Bombardier aux produits de son concurrent pour le marché des avions d’affaires Gulfstream Aerospace.

En septembre dernier, les nouveaux avions d’affaires Global 5500 et 6500 avaient obtenu la certification de Transports Canada et celle des autorités européennes quelques semaines plus tard.

À propos de la certification américaine, Bombardier a précisé qu’elle respectait l’échéancier prévu.

« Cette plus récente étape est une excellente nouvelle et permet d’entamer un nouveau chapitre dans l’histoire de notre gamme d’avions Global », a déclaré Michel Ouellette, vice-président principal de la Gestion des programmes et de l’Ingénierie de Bombardier Aviation, dans un communiqué publié lundi.

Le dévoilement-surprise de ces deux jets d’affaires avait été effectué par Bombardier en mai 2018, dans le cadre du salon européen de l’aviation d’affaires Ebace, à Genève.

Les Global 5500 et 6500, dont les prix catalogues sont respectivement de 46 millions US et 56 millions US, peuvent notamment parcourir de plus longues distances que les Global 5000 et 6000. Un nouveau moteur construit par Rolls-Royce doit procurer des économies de carburant.

Une étape clé

Selon Mehran Ebrahimi, professeur agrégé au Département de management et technologie à l’ESG-UQAM et directeur de l’Observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile, cette certification vient appuyer la stratégie de s’attarder aux avions d’affaires, et permet à Bombardier de démontrer qu’il a un portefeuille assez important d’avions.

« Le fait d’aller certifier ces deux avions-là montre que Bombardier est maître de ses affaires; il a ce savoir-faire, cette expertise pour aller le faire. Et il ne faut pas oublier que l’essentiel du marché de cet avion-là est aux États-Unis. […] On instaure la confiance dans cet avion », a fait valoir en entrevue M. Ebrahimi.

Il y a une niche importante dans la « moyenne-gamme », et là, on vient de la « couvrir » avec ces deux avions « très modernes », a-t-il indiqué, soulignant par ailleurs que la marge bénéficiaire est « très, très élevée » dans les avions d’affaires, comparativement aux avions commerciaux.