(Calgary) Suncor Énergie maintiendra les dépenses en immobilisations liées à ses activités pétrolières l’an prochain, tout en allant de l’avant avec un nouveau projet d’énergie éolienne de 300 millions dans le sud de l’Alberta.

Le géant des sables bitumineux, établi à Calgary, a précisé que son budget d’investissement pour 2020 augmenterait d’environ 10 % pour atteindre 5,7 milliards, comparativement à celui de 5,15 milliards de cette année.

Suncor a annoncé qu’elle avait approuvé la première phase de 200 mégawatts de son projet éolien Forty Mile, qui a reçu l’approbation réglementaire de l’Alberta le printemps dernier. Environ 25 % du coût en capital devrait être engagé cette année, et le reste lors des deux prochaines années.

Suncor affirme que le projet est un élément clé de sa stratégie de développement durable dans la mesure où il vise à réduire l’intensité de ses gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2030.

L’augmentation du budget d’immobilisation pour 2020 inclut également 300 millions pour son projet de 1,4 milliard visant à remplacer les chaudières à coke de son usine de base du secteur des sables pétrolifères, dans le nord de l’Alberta, par deux unités de cogénération. Celles-ci, alimentées au gaz naturel et plus sobre en carbone, permettront de chauffer l’usine et de fournir de l’électricité au réseau énergétique provincial.

L’entreprise prévoit également d’investir 150 millions dans des initiatives de technologie numérique et 50 millions pour améliorer l’efficacité du complexe minier de sables bitumineux de Syncrude en le connectant par oléoduc aux travaux de l’usine de base de Suncor, située à proximité.

« En analysant ce que 2020 nous réserve, nous continuerons à mettre l’accent sur la valeur plutôt que sur le volume, à investir dans des projets à rendement élevé qui sont en grande partie indépendants des contraintes liées aux pipelines et à la volatilité du prix des produits, pour atteindre notre objectif de flux de trésorerie disponibles supplémentaires de 2 milliards d’ici 2023 », a précisé le chef de la direction, Mark Little, dans un communiqué.

La production en amont devrait augmenter d’environ 5 % pour atteindre l’équivalent d’environ 820 000 barils de pétrole par jour.