(Washington) Le fondateur de la société spatiale Blue Origin et homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, a annoncé mardi qu’il s’associait à trois grands noms de l’aérospatiale pour remporter un contrat de la NASA afin de retourner sur la Lune.

Jeff Bezos a annoncé que sa société était associée à Lockheed Martin, Northrop Grumman et Draper pour proposer à la NASA de construire les véhicules qui achemineront sur la Lune deux astronautes américains, lors de la mission Artémis 3 prévue en théorie pour 2024.

« C’est le genre de choses tellement ambitieuses qu’elles doivent être faites avec des partenaires », a déclaré le patron d’Amazon lors du 70e Congrès astronautique international, grand rendez-vous annuel du monde spatial, qui se tient cette semaine à Washington.  

« C’est la seule façon de retourner sur la Lune vite », a-t-il dit.

Il y aura trois véhicules en tout.

Blue Origin avait dévoilé en mai son grand alunisseur baptisé Blue Moon, qui techniquement s’appellera l’élément de « descente ». Il servira à descendre matériel et humains sur la Lune.

Sur sa plateforme se trouvera l’élément d’« ascension » : un plus petit module construit par Lockheed Martin et dans lequel les astronautes monteront. A l’issue de leur séjour sur le sol lunaire, c’est avec ce véhicule qu’ils remonteront vers l’orbite lunaire, en laissant Blue Moon derrière eux.

Northrop Grumman construira l’élément de « transfert », un véhicule qui aidera à faire descendre Blue Moon depuis la future mini-station qui sera assemblée en orbite lunaire, la Gateway.

Le partenariat est inédit car Blue Origin est un nouveau venu dans l’industrie spatiale, a fortiori pour des missions d’exploration spatiale qui sont depuis les années Apollo le domaine réservé des grands groupes aérospatiaux.  

Lockheed Martin a construit d’innombrables sondes envoyées dans le système solaire pour la NASA, et des robots qui ont atterri sur Mars. Northrop Grumman a bâti les atterrisseurs d’Apollo (les fameux « LEM »), des missions pour lesquelles Draper avait fourni les systèmes de navigation.

Les quatre sociétés répondront ensemble à l’appel d’offres de la NASA avant le 1er novembre. L’agence spatiale américaine devra ensuite décider qui transportera ses astronautes.