(Washington) Boeing a injecté 20 millions de dollars dans Virgin Galactic – l’entreprise du milliardaire Richard Branson qui veut mettre l’espace à portée de monsieur Tout-le-Monde – pour faciliter l’accès commercial à la banlieue terrestre et transformer les technologies du transport, selon un communiqué publié mardi.

Cet investissement de Boeing se fera en échange d’actions de Virgin Galactic, une fois que celle-ci sera entrée en Bourse par le truchement d’une fusion avec une société d’investissement de Wall Street, Social Capital Hedosophia Holdings Corp.

Virgin Galactic, fondée en 2004, était jusqu’ici financée quasi exclusivement par Richard Branson.  

Elle a atteint l’espace par deux fois dans un vaisseau réutilisable, mais n’a encore jamais transporté de clients payants.

Cet « investissement stratégique facilite nos efforts de commercialisation de l’espace et pour élargir l’accès des consommateurs à de nouveaux modes de transport sûrs, efficaces et responsables d’un point de vue environnemental », a expliqué Brian Schettler, qui dirige Boeing HorizonX Ventures, une filiale du géant aéronautique spécialisée dans ce type d’investissements.

C’est la plus importante injection de capital de cette filiale à ce jour, a précisé Boeing.

« C’est le début d’une importante collaboration pour l’avenir du transport aérien et spatial, qui sont des étapes naturelles pour notre programme de vols humains dans l’espace », a déclaré Richard Branson.

« Ensemble nous changerons la façon dont les gens voyagent sur Terre et parmi les étoiles pour les générations à venir », s’est enthousiasmée la patronne de la branche défense, espace et sécurité de Boeing, Leanne Caret.

Virgin Galactic, qui vient de dévoiler son centre de contrôle mi-août au Nouveau-Mexique, a l’intention d’envoyer ses premiers clients dans l’espace d’ici l’été 2020.  

Quelque 600 personnes – y compris des célébrités hollywoodiennes – se sont inscrites pour le programme. Le prix du billet est pour l’heure de quelque 250 000 dollars.

Virgin Galactic doit permettre d’atteindre la frontière de ce qui est officiellement considéré comme la ligne séparant l’atmosphère terrestre de l’espace – la ligne Karman – à environ 100 kilomètres d’altitude.

Le voyage offrira quelques minutes d’apesanteur à six passagers à la fois. Ils flotteront dans la cabine et verront la courbure de la Terre, sous un ciel noir, par de grands hublots.