Le détaillant Roots a affiché mercredi une perte du deuxième trimestre plus importante que celle attendue par les analystes, en plus d’indiquer qu’il ne serait pas en mesure de respecter ses prévisions financières pour l’exercice en cours.

« L’achalandage dans les magasins continue d’être un défi », a affirmé le chef de la direction, Jim Gabel, ajoutant que les ventes en semaine n’atteignaient pas les objectifs de l’entreprise.

Une partie du ralentissement était attribuable aux mauvaises conditions météorologiques dans certains marchés, a-t-il fait valoir, soulignant que le taux de conversion des consommateurs qui effectuent des achats en magasin, plutôt que de simplement magasiner, a également diminué dans certains points de vente.

M. Gabel a également souligné les difficultés liées à l’adoption de son nouveau centre de distribution, qui a exigé la mise en œuvre de nouveaux systèmes de gestion d’entrepôt et l’intégration de plus de 20 plateformes de technologie de l’information. Cette décision a entraîné des retards dans l’acheminement des produits vers les magasins, malgré les essais du nouveau système avant son entrée en service.

À l’heure actuelle, le centre fonctionne à 60 % de la capacité espérée par Roots, a-t-il précisé, et la société prend des mesures qui incluent des frais supplémentaires pour les heures supplémentaires et l’ajout d’un deuxième quart de travail au centre.

Lorsque la société entrera dans le quatrième trimestre, la capacité devrait atteindre environ 80 % à 85 %, a-t-il ajouté, et grimper près de 100 % à la fin du trimestre. Cependant, même au début du quatrième trimestre, son niveau de capacité sera supérieur à celui de l’an dernier, a-t-il assuré.

Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an, une mesure clé du commerce de détail, ont diminué de 2,9 % au deuxième trimestre de la société en raison de la baisse de l’achalandage en magasin et des retards de livraison.

Cela a été partiellement contrebalancé par de meilleures ventes électroniques et des gains dans les établissements qui ont déménagé ou qui ont été rénovés. Dans l’ensemble, les ventes ont totalisé près de 61,7 millions pour le trimestre, un chiffre d’affaires en hausse par rapport à celui de 60,2 millions du même trimestre en 2018.

La perte du deuxième trimestre de Roots trimestre a atteint près de 9,7 millions, soit 23 cents par action pour le trimestre clos le 3 août, comparativement à une perte de près de 4,1 millions, ou 10 cents l’action, un an plus tôt.

Sur une base ajustée, Roots a indiqué avoir perdu 15 cents par action, en regard d’une perte ajustée de 6 cents par action pour la même période l’an dernier.

Les analystes s’attendaient en moyenne à une perte de 11 cents par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Roots s’attend à ce que les ventes de son exercice 2019 se situent dans la partie inférieure de son objectif précédemment communiqué, soit de 358 millions à 375 millions, ou légèrement en deçà.

Ces perspectives à la baisse découlent en partie de problèmes macro-économiques et géopolitiques sur les trois marchés asiatiques où Roots est présent — la Chine, Hong Kong et Taiwan — a expliqué M. Gabel. La société constate un impact sur l’entreprise et s’attend à ce celui-ci se poursuive jusqu’à la fin de l’exercice 2019.

La société a également prévenu que son bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements, ainsi que son bénéfice net ajusté, seraient inférieurs à ses estimations précédentes, qui étaient respectivement de 46 millions à 50 millions, et de 20 millions à 24 millions.

L’action de Root chutait mercredi après-midi de 43 cents, soit 15,7 %, à la Bourse de Toronto, où elle se négociait à 2,31 $.