(New York) L’avionneur américain Boeing a assuré mardi que les problèmes rencontrés récemment lors de tests de pressurisation du 777X n’auront pas de conséquences sur la conception de ce long courrier appelé à remplacer l’emblématique 777.

« À ce stade, nous ne pensons pas que ça (l’incident) va avoir un impact significatif sur la conception de l’avion ou le calendrier de notre programme de tests en général », a déclaré le constructeur aéronautique dans un communiqué. « La sécurité reste notre priorité au moment où nous soumettons le 777X à un programme de tests rigoureux avant son premier vol », a-t-il ajouté.

Englué dans la crise du monocouloir 737 MAX, Boeing a en effet subi un autre revers jeudi dernier lors des tests statiques du 777X et avait dû suspendre immédiatement le test, avaient indiqué vendredi à l’AFP des sources concordantes. Ceux-ci devaient toutefois reprendre et se poursuivre.

Selon une source proche du dossier qui avait requis l’anonymat, une porte de l’avion avait été emportée lors des essais, qui visent à soumettre l’avion à des conditions qui dépassent les conditions opérationnelles réelles pour s’assurer de sa fiabilité, de son intégrité et de sa sécurité.

Durant ces tests statiques, l’avion est torturé pour vérifier sa solidité structurelle. Pour tester la résistance des ailes, on fixe par exemple un système d’attaches qui permet de tirer à plusieurs reprises la voilure vers le bas et vers le haut.  

Expliquant que l’incident est survenu dans les dernières minutes du test jeudi soir et qu’il portait sur une dépressurisation de la partie arrière du fuselage, Boeing a promis mardi de faire la lumière sur ce qui s’est passé.

L’incident a affecté l’action lundi à Wall Street : elle avait en effet perdu 1,16 %, les investisseurs s’interrogeant sur les implications de ce revers pour l’inspection à venir du 737 MAX modifié par les régulateurs mondiaux, déjà méfiants vis-à-vis de Boeing.

Mardi, l’action remontait de 0,15 % dans les premiers échanges.