TC Transcontinental a acquis 60 % d’Industrial y Commercial Trilex et consolide ainsi sa présence en Équateur et, plus largement, en Amérique latine. Du même coup, Transcontinental augmente son offre de produits pour le marché de l’agriculture, Trilex étant un fournisseur d’emballages de plastique (doublures de boîtes d’expédition, sacs pour bananiers…) destinés aux bananeraies.

C’est la deuxième entreprise acquise par TC en Équateur et la huitième en emballage souple depuis 2014, année de son entrée dans cette industrie. « Transcontinental a une excellente position en Amérique du Sud dans l’emballage flexible pour les fruits, explique François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental, en entrevue avec La Presse. On fait plusieurs produits pour les bananes. Et cette transaction va nous donner accès aux cultures de bananes en Équateur et nous ouvrir à la Colombie. On ne pouvait pas exporter dans ce dernier pays, comme on est trop loin. Là, on va pouvoir le faire. »

En retour, TC compte apporter une expertise technologique et des produits que Trilex n’a pas. Les 170 emplois de l’entreprise seront conservés, affirme la direction de TC. « Et on créera probablement des postes, car on va introduire de nouveaux produits », précise François Olivier.

Cette transaction ajoute 25 millions de dollars au chiffre d’affaires existant de 170 millions de TC dans cette région du monde où elle possède aussi des usines au Guatemala et au Mexique, ainsi qu’un bureau de vente au Costa Rica.

« Trilex est le plus grand fournisseur de plastique dans l’industrie des bananes en Équateur et nous croyons qu’il s’inscrit bien stratégiquement dans les opérations existantes en Amérique du Sud de TC, écrit dans un rapport l’analyste Damir Gunja, de la Banque TD. TC est bien établi dans la région, ainsi qu’au Guatemala et au Mexique. L’entreprise produit en plus déjà des emballages pour l’industrie de la banane. »

Le chiffre d’affaires de la division Emballage souple de TC s’élève aujourd’hui à 1,6 milliard (c’est 1,4 milliard pour la division Imprimerie et 100 millions pour la division Médias). « L’Amérique du Sud représente 10 % de cette division, mais c’est une région avec de bons produits et un fort potentiel de croissance, analyse François Olivier. On va continuer d’acquérir des entreprises d’emballage flexible dans tous les marchés en Amérique du Sud. »

Par ailleurs, TC a aussi annoncé la vente d’un bâtiment à Fremont, en Californie, qui abritait des imprimeries, au coût de 100 millions CAN. Il appartient désormais à l’éditeur Hearst, qui avait déjà repris ses activités d’impression au printemps 2018 pour 43 millions US. TC y imprimait depuis 2009 le San Francisco Chronicle. En 2012, TC avait reçu une indemnité de 200 millions US de Hearst après modification d’un accord dans un contexte de baisse du tirage des journaux imprimés. La direction de TC prévoit que la vente sera conclue au quatrième trimestre de son exercice financier de 2019.