(Stockholm) Le numéro un mondial de l’ameublement IKEA a annoncé vendredi investir 10 milliards de yuan (1,3 milliard d’euros) en Chine, confiant dans le potentiel de cet immense marché bien que le pays connaisse un ralentissement marqué de l’activité.

« IKEA continuera d’explorer le marché chinois avec l’investissement annuel le plus important jamais réalisé en Chine », a déclaré à l’AFP une porte-parole du groupe suédois en Chine. Les investissements sont prévus pour l’exercice comptable septembre 2019-août 2020.  

IKEA entend développer le commerce en ligne et ouvrir six nouveaux magasins sur ce marché, le cinquième du groupe en termes de ventes (6 % des ventes totales pour 27 magasins physiques).

« Le marché de l’équipement de la maison y est aujourd’hui dans une phase de croissance stable. Aussi, l’urbanisation, la numérisation et l’augmentation du revenu disponible changent la façon de vivre et de consommer », défend le groupe.

Pourtant l’économie chinoise est en perte de vitesse : la croissance s’est essoufflée au deuxième trimestre (+6,2 %), signant sa plus faible performance depuis au moins 27 ans.

Dans le même temps, le pays est confronté depuis un an à des hausses de droits de douane aux États-Unis, l’administration Trump reprochant à Pékin son excédent commercial bilatéral et des pratiques déloyales envers les entrepreneurs étrangers.

Pour autant, « nous avons confiance dans le marché chinois. L’économie chinoise croît de façon durable », assure la porte-parole.

De son côté, IKEA a affiché pour son exercice 2018 un chiffre d’affaires global de 38,8 milliards d’euros, en hausse de 1,3 % par rapport au précédent, le groupe l’attribuant à l’ouverture de magasins dans de nouveaux marchés comme l’Inde et une meilleure stratégie en ligne.

Le site web a vu sa fréquentation augmenter de 8,7 %, avec 2,5 milliards de visites en ligne.

Le groupe mise également sur l’ouverture de boutiques en centre-ville, répondant « à un changement de mode de vie » puisque « moins de personnes » disposent d’une voiture et « de plus en plus de personnes déménagent dans des petits espaces », avait justifié en 2018 Jesper Brodin, PDG d’Ingka.