Metro accélérera le déploiement de nouvelles technologies, y compris les caisses en libre-service et les étiquettes électroniques, dans ses supermarchés, afin de réduire les coûts de main-d’œuvre, a indiqué mercredi le grand patron de la chaîne d’alimentation.

La société montréalaise estime qu’il y aura des caisses en libre-service dans 100 établissements d’ici la fin de son exercice financier, qui se terminera le 29 septembre. Ce mode de paiement sera offert dans 100 autres magasins l’année suivante.

Entre-temps, Metro prévoit d’installer des étiquettes électroniques sur ses tablettes, qui permettent d’afficher et modifier numériquement les prix, dans 32 magasins cette année et dans 67 établissements supplémentaires l’année prochaine.

« Nous accélérons (le déploiement) parce que les rendements sont meilleurs, a indiqué le président et chef de la direction de Metro, Eric La Flèche, au cours d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du troisième trimestre.

Les améliorations technologiques contribuent à réduire les coûts, ajouté.

Ces nouvelles technologies permettant d’améliorer la productivité. Ainsi, Metro peut réduire le nombre d’heures de certains employés pour les diriger vers des secteurs où la main-d’œuvre est rare, a souligné M. La Flèche.

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Eric R. La Flèche, président et chef de la direction de Metro, signale que la direction est très satisfaite des résultats du troisième trimestre alors que l’ensemble des indicateurs de performance ont montré une progression.

Le secteur de la vente au détail s’intéresse de plus en plus à l’automatisation au cours des dernières années, alors que les coûts de main-d’œuvre grimpent. Plusieurs provinces ont décrété des augmentations du salaire minimum plus et les consommateurs s’habituent de plus en plus aux achats en ligne et à la livraison à domicile.

Au cours de son assemblée annuelle des actionnaires, Loblaw, un des principaux concurrents de Metro, avait indiqué que l’intelligence artificielle et l’automatisation modifieraient la nature du travail effectué dans ses bureaux, ses centres de distribution ainsi que ses magasins. L’entreprise a déployé des caisses libre-service et des étiquettes électroniques dans ses établissements à et a commencé à mettre en œuvre des algorithmes analysant les données des consommateurs.

Les principaux épiciers du pays investissent également dans la technologie qui sont parallèles à leurs activités traditionnelles. Ils ont mis de l’avant des efforts afin d’améliorer leurs offres de commerce électronique, en partie à cause de l’acquisition de Whole Foods par le géant de la vente au détail en ligne Amazon et de la demande croissante des consommateurs pour des options plus pratiques.

Metro a lancé son service de livraison en ligne à Toronto plus tôt cette année. Ce service, qui était déjà offert au Québec, est disponible pour quelque 1,9 million de ménages en Ontario.

La société a également dévoilé mercredi un bénéfice net de 222,4 millions au troisième trimestre, en hausse par rapport à 167,5 millions il y a un an, alors que les ventes ont également augmenté. Pour la période de 16 semaines terminée le 16 juillet, le profit par action s’est établi à 86 cents, comparativement à 69 cents à la même période l’an dernier.

Les ventes ont atteint 5,23 milliards, en hausse par rapport à 4,64 milliards il y a un an, grâce à l’ajout des activités du Groupe Jean Coutu. Les ventes des établissements d’alimentation ouverts depuis au moins un an ont augmenté de 3,1 %, tandis que les ventes comparables des pharmacies ont grimpé de 3,4 %.

Metro a “une fois de plus livré de solides résultats », a estimé dans une note l’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, soulignant la bonne performance des ventes comparables dans un environnement concurrentiel.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, le profit par action s’est établi à 90 cents, alors qu’il avait été de 75 cents au troisième trimestre de l’exercice précédent. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 92 cents par action, selon la firme Refinitiv.

À la Bourse de Toronto, le titre de Metro a clôturé à 53,75 $, en hausse de 29 cents, ou 0,54 %.