Le Mouvement Desjardins a augmenté la protection offerte à ses clients dans le dossier des renseignements personnels de 2,9 millions de membres qui ont été transmis illégalement à des tiers.

Initialement, une lettre de Desjardins transmise jeudi à ses membres faisait état d’une protection d’un an pour un service de surveillance du dossier de crédit et d’assurance en cas de vol d’identité. Le site de Desjardins fait vendredi matin état d’une protection de cinq ans offerte aux frais de Desjardins. « Nous vous offrons de souscrire, à nos frais et pour une période de 5 ans, à un service de surveillance du dossier de crédit et d’assurance en cas de vol d’identité. Ce service inclut une surveillance quotidienne de votre dossier de crédit, des alertes en cas d’activité et une assurance en cas de vol d’identité », peut-on lire sur le site de la coopérative.

CAPTURE D'ÉCRAN

La lettre envoyée aux clients de Desjardins touchés par le vol de renseignements personnels.

Rappelons que jeudi, Desjardins a rapporté que ces renseignements personnels ont été transmis illégalement à des tiers par un employé aujourd’hui congédié.

Desjardins dit avoir porté plainte à la police à la fin de 2018 après avoir détecté une transaction suspecte. Le 14 juin dernier, la police de Laval, qui mène une enquête criminelle sur cette affaire, a pu mettre à jour l’ampleur de l’affaire.

Les mots de passe, les numéros d’identification personnels des membres et leurs questions de sécurité n’ont pas été compromis. Mais les noms, dates de naissance, numéros d’assurance sociale, adresses, numéros de téléphone, courriels, ainsi que certains renseignements sur les habitudes transactionnelles et les produits détenus par les membres ont été transmis illégalement à des tiers.

Un microsite a été mis en ligne sur le site internet de Desjardins pour répondre aux questions des gens touchés.

QS demande à la CAQ d’agir

Québec solidaire (QS) demande aux élus de resserrer la sécurité des données personnelles, à la suite du cafouillage de Desjardins.

QS réclame une réforme de la Loi sur l’accès à l’information, qui date de 1982 — une réforme attendue depuis longtemps qui n’a toujours pas abouti.

Le porte-parole du parti en matière de finances, Vincent Marissal, a transmis vendredi une demande à la commission parlementaire des institutions pour qu’elle se saisisse d’un mandat d’initiative en ce sens.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne, M. Marissal a dit que cet événement était traumatisant pour beaucoup de monde et qu’il était lui-même touché.

Selon lui, il faut mettre fin à la récréation et resserrer les règles pour les entreprises. Il demande à ce qu’une nouvelle loi soit adoptée au plus tard d’ici un an, ce qui serait largement suffisant à son avis.

Soulignons que contrairement au secteur bancaire qui relève du gouvernement fédéral, le secteur financier coopératif relève du Québec.

Rappelons qu’une fuite massive de renseignements personnels a frappé l’institution financière québécoise. Un employé a transmis des données de près de 3 millions de membres potentiellement à des personnes mal intentionnées.

Des noms, dates de naissance, numéros d’assurance sociale, adresses, numéros de téléphone, courriels, ainsi que des renseignements en matière d’habitudes transactionnelles et de produits détenus ont été transmis illégalement à des tiers.

Toutefois, les mots de passe, les numéros d’identification personnels des membres et leurs questions de sécurité n’ont pas été compromis.