(Montréal) Après avoir changé de patron pour mettre en place une nouvelle stratégie, Groupe SNC-Lavalin vient de signer deux contrats au Royaume-Uni qui lui permettront de toucher des revenus d’environ 800 millions CAN.

C’est sa division Atkins qui a décroché les deux ententes auprès de Network Rail — une société privée qui est propriétaire et l’exploitant de la grande majorité du réseau ferroviaire britannique, dont elle assure aussi l’entretien.

SNC-Lavalin fait notamment partie du consortium Central Rail Systems Alliance, formé avec Balfour Beatty et TSO, qui a obtenu un contrat d’environ 2,6 milliards CAN qui devrait s’échelonner sur une décennie.

Pour cette entente, la part de la firme d’ingénierie établie à Montréal est estimée à 500 millions CAN.

Atkins appuiera la réalisation des travaux de rénovation des itinéraires de London North West, London North East et East Midlands. Les travaux concernent notamment les voies, les aiguillages, les passages à niveau, les lignes aériennes et la signalisation.

« C’est avec ce type de travail de consultation à long terme que SNC-Lavalin produit des résultats à valeur ajoutée autant pour le client que pour l’utilisateur final », a souligné, par voie de communiqué, le président et chef de la direction par intérim de l’entreprise, Ian Edwards.

Chef de l’exploitation de la société depuis janvier, M. Edwards est aux commandes depuis une semaine dans la foulée du départ à la retraite de l’ex-grand patron Neil Bruce.

Dans une note envoyée par courriel, Derek Spronck, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que le contrat décroché au Royaume-Uni offrira notamment de la visibilité à la société en plus de représenter un « risque d’exécution moins élevé ».

« Nous notons que l’entente va ajouter 500 millions au carnet de commandes de 15,8 milliards de SNC-Lavalin alors que la firme cherche à réduire ses risques opérationnels et à réduire son exposition aux contrats à prix fixe. »

L’autre entente, qui concerne également Network Rail, permettra à SNC-Lavalin de générer des recettes d’environ 295 millions CAN pour du travail en matière de signalisation et de télécommunications.

La dernière année a été difficile pour l’entreprise, qui a vu le cours de son action plonger d’environ 61 % en plus d’être éclaboussée par une controverse politique liée à une affaire de corruption en cours.

Sous la gouverne de M. Bruce, SNC-Lavalin a notamment été confrontée à des problèmes d’exécution, ce qui a mené à l’annulation d’un important contrat minier au Chili en plus de souffrir des tensions diplomatiques entre Ottawa et l’Arabie saoudite — un important marché pour son secteur pétrolier et gazier.

À la Bourse de Toronto, l’action de la compagnie a avancé de 38 cents, ou 1,49 %, clôturant à 25,90 $.