(Washington) Raytheon et United Technologies, deux grands groupes américains de l’aéronautique et de la défense, sont en pourparler pour fusionner et créer l’une des plus grandes entreprises mondiales de ces secteurs, affirme samedi le Wall Street Journal.

La fusion, qui se ferait uniquement par échange d’actions, créerait une entreprise pesant 166 milliards de dollars en bourse, pourrait être annoncée dans les jours qui viennent si les négociations n’échouent pas, a indiqué au Wall Street Journal une source anonyme proche du dossier.

Cette fusion « entre égaux » selon le Wall Street se ferait parallèlement au démantèlement du conglomérat United Technologies qui outre l’aéronautique, la défense et le spatial, compte aussi dans son portefeuille les ascenseurs Otis et les systèmes de réfrigération et de climatisation Carrier.

United Technologies avait prévu d’en faire des branches indépendantes au premier semestre de 2020, précise le quotidien.

Le Journal croit aussi savoir que c’est le patron actuel de United Technologies, Greg Hayes qui prendrait la tête du nouveau groupe, tandis que le PDG de Raytheon, Thomas Kennedy, deviendrait président du conseil d’administration.

Raytheon est un poids-lourds dans les missiles dont les produits les plus connus sont les missiles anti-missiles Patriot o encore les missiles de croisière Tomahawk. C’est aussi un acteur majeur de l’aéronautique civile.

United technologies c’est Collins Aerospace, un acteur important de l’aéronautique tout comme Pratt and Whitney, qui est l’un des trois grands motoristes aéronautiques dans le monde, pour le civil et le militaire.

En 2018, Raytheon a réalisé un chiffre d’affaires de 27 milliards de dollars pour un peu moins de 3 milliards de dollars de bénéfice net.

Pour sa part, United Technologies a enregistré un chiffre d’affaires de 66,5 milliards l’année dernière pour un bénéfice net de 5,3 milliards.  

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