Avis aux intéressés : depuis hier, 290 millions de dollars sont officiellement disponibles pour des projets au Canada visant à rendre les entreprises plus intelligentes, de la préproduction à la livraison du produit.

scale ai, l'une des cinq supergrappes retenues par Ottawa en février 2018, « est officiellement ouverte et peut commencer à fonctionner », annonce son PDG, Julien Billot. 

Spécialisée dans l'application de l'intelligence artificielle pour les chaînes d'approvisionnement, comptant sur de nombreux partenaires québécois, scale ai vise à susciter les projets des entreprises. Les gouvernements égaleront les investissements privés annoncés, dans des proportions de 80 % d'Ottawa et de 20 % de Québec, jusqu'à épuisement de l'enveloppe de 290 millions, prévue au printemps 2023. 

Critères et 5G

On prévoit qu'une trentaine de millions seront engagés pour la première année, précise M. Billot, alors que les premiers projets devraient être acceptés en juillet prochain. scale ai compte cinq employés et un comité de sélection, composé à parts égales de responsables de la grappe et de membres indépendants.

Pour être acceptés, les projets soumis par des entreprises doivent répondre à plusieurs critères incontournables. Au premier plan, évidemment, ils doivent proposer l'utilisation de l'intelligence artificielle pour améliorer le processus de production, ces fameuses « chaînes d'approvisionnement ». « C'est un très gros écosystème qui représente 10 % du produit intérieur brut du Canada, pour un million d'emplois », précise le PDG. Le Québec, notamment par la présence du Saint-Laurent, « est assez fort » dans ce domaine.

Les investissements doivent également profiter d'une façon ou d'une autre à une PME, permettre à la propriété intellectuelle de demeurer au Canada et ne pas pouvoir être réalisés sans les subventions gouvernementales.

L'utilisation de l'intelligence artificielle sera d'autant plus profitable que les données et l'interconnexion seront de plus en plus présentes, notamment avec l'arrivée du 5G, précise M. Billot. « Ça change complètement ce qu'on peut faire, prédire, planifier quand on y ajoute l'IA. Si on ne le fait pas, d'autres sont en train de le faire ; c'est un enjeu global très important. »