(New York) Le groupe américain General Electric (GE) a indiqué jeudi que l’immobilisation au sol, depuis le 13 mars, du Boeing 737 MAX après deux catastrophes aériennes rapprochées ayant fait 346 morts allait affecter sa trésorerie au deuxième trimestre.

« Cela met une certaine pression modeste sur la trésorerie disponible (cash flow) à court terme, de l’ordre de probablement 200 à 300 millions de dollars au deuxième trimestre », a déclaré le PDG Larry Culp lors d’une conférence à New York.

GE, via la co-entreprise CFM détenue avec le groupe français Safran, équipe en moteurs LEAP le monocouloir 737 MAX, dont Boeing a suspendu les livraisons et réduit la production de 52 à 42 appareils par mois.  

Le calendrier de retour en service de cet avion vedette reste encore flou, Boeing n’ayant toujours pas soumis pour certification les changements exigés par les régulateurs aériens pour lever leur interdiction de vol.

Dennis Muilenburg, le PDG du constructeur aéronautique, a indiqué mercredi travailler avec les fournisseurs pour éviter qu’il y ait des perturbations au moment du retour dans le ciel du 737 MAX.

« Nous pensons que nous avons un rôle à jouer, notamment en accélérant la maintenance des avions cloués au sol de sorte que leur retour dans le ciel s’effectue sans incident », a renchéri jeudi Larry Culp, qui avait déjà déclaré fin avril que la crise du 737 MAX présentait « un risque » pour les objectifs financiers annuels de GE.

Autre risque pour GE, qui est présent dans de nombreux pays : la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis.  

PHOTO ALWYN SCOTT, ARCHIVES REUTERS

Le PDG de General Electric, Larry Culp

M. Culp a en effet affirmé que les droits de douane supplémentaires que s’imposent Washington et Pékin ont déjà coûté entre 400 et 500 millions de dollars à GE cette année.

Pour autant, « il n’y a pas d’effet négatif sur les activités », a nuancé le grand patron, disant espérer un accord entre les deux premières puissances économiques mondiales.