(Ottawa) La ministre fédérale des Services publics et de l’Approvisionnement aurait préféré qu’Irving et ses avocats ne menacent pas de poursuite des journalistes qui posaient des questions sur les contrats de construction navale conclus par l’entreprise.

Carla Qualtrough s’est toutefois gardée de dire si le comportement d’Irving était approprié, ou si le gouvernement fédéral prendrait d’autres mesures que celles consistant à revoir ses politiques en matière de divulgation de l’identité des journalistes.

Deux fois au cours des derniers mois, des responsables fédéraux interrogés par les journalistes sur les activités d’Irving ont renvoyé à l’entreprise les questions ; ils ont aussi transmis le nom des reporters et d’autres informations.

Le Globe and Mail soutient qu’un avocat d’Irving a contacté le quotidien mercredi, après qu’un de ses journalistes a demandé, au gouvernement, si l’entreprise avait investi dans une usine de frites en Alberta pour s’acquitter de ses obligations de réinvestissement dans le cadre d’un contrat de construction navale.

Un journaliste de Postmedia, David Pugliese, a aussi indiqué qu’Irving l’avait appelé en mars après qu’il a contacté le gouvernement fédéral pour obtenir des informations sur de prétendus problèmes de soudure sur l’un des navires que le chantier naval construit pour la Marine canadienne.

Dans les deux cas, le Globe and Mail et le reporter Pugliese déclarent avoir été prévenus qu’Irving intenterait une poursuite si l’article devait contenir de fausses informations sur l’entreprise ou des allégations de faute grave.