(New York) General Motors (GM) a annoncé mercredi être en discussion avancée pour vendre une usine américaine dont le constructeur automobile a annoncé la fermeture en novembre, décision critiquée alors par le président Donald Trump.

Workhorse Group, spécialiste des utilitaires et pickups électriques, est intéressé par ce site, basé à Lordstown, dans l’Ohio, précise le premier constructeur automobile américain.

Si les négociations débouchaient sur un accord, Workhorse détiendrait une minorité du site, tandis qu’une société appartenant à Steve Burns, le fondateur de Workhorse, en aurait le contrôle.

« Le premier véhicule que nous produirons si nous bouclons le rachat de Lordwtown serait une camionnette électrique commercial », a indiqué M. Burns, cité dans le communiqué.

L’annonce de GM est intervenue après une série de tweets mercredi du président Trump, qui avait enjoint le groupe en mars de rouvrir « vite » cette usine ou de la vendre.

« Bonne nouvelle pour l’Ohio », a tweeté Trump, ajoutant que GM avait décidé d’investir 700 millions de dollars dans cet État industriel et d’y créer 450 nouveaux emplois.

GM a annoncé en 2018 une cure d’austérité comprenant la suppression de 14 000 emplois et la fermeture de quatre usines aux États-Unis, dont Lordstown, et d’une usine au Canada d’ici la fin de l’année pour répondre à la baisse de la demande pour les voitures compactes (berlines et citadines) en Amérique du Nord.

Mais devant les critiques, le géant de Detroit s’était engagé le 22 mars à investir 1,8 milliard de dollars supplémentaires aux États-Unis.

Les 700 millions qui vont être injectés dans l’Ohio le seront dans les opérations de GM sur les sites de Toledo, Parma et Moraine, a précisé mercredi le constructeur. Les 450 nouveaux emplois seront répartis sur ces trois usines également.

« L’économie américaine et le cœur de notre activité sont solides, donc nous pouvons tenir nos engagements vis-à-vis de l’industrie manufacturière américaine et de l’Ohio et créer des opportunités d’emplois pour nos employés », a déclaré Mary Barra, la PDG de GM.

Ces annonces sont faites en pleines renégociations salariales avec le puissant syndicat automobile UAW.

GM a par ailleurs annoncé mercredi être parvenu à un accord avec un syndicat pour préserver 300 emplois à son usine canadienne d’Oshawa, en Ontario, qui compte 2500 salariés et qui devait fermer à la fin de l’année.