(New York) General Motors (GM) a annoncé mardi des résultats en demi-teinte au premier trimestre, marqués notamment par un recul de ses revenus sur fond de baisse de ventes de voitures aux États-Unis.

Le constructeur automobile a certes plus que doublé son bénéfice net à 2,15 milliards de dollars, mais c’est principalement grâce à des économies générées par sa cure d’austérité.

Il a également tiré profit d’une réévaluation de sa participation dans la plateforme de réservation de voitures en ligne avec chauffeur Lyft, entrée en Bourse durant le trimestre.

Ses actions préférentielles dans Peugeot obtenues lors de la cession en 2017 de sa filiale Opel au groupe français lui ont également permis de doper son bénéfice.

Si on retire tous ces éléments exceptionnels, le bénéfice opérationnel a diminué de 11,5 %.

Le chiffre d’affaires a également reculé, de l’ordre de 3,4 % à 34,88 milliards, ressortant ainsi en dessous des 35,21 milliards de dollars attendus en moyenne par les analystes financiers.

À Wall Street, le titre reculait de près de 2 % dans les échanges électroniques de pré-séance.

GM a particulièrement souffert d’une baisse de ses ventes de voitures en Chine (-20 %) et aux États-Unis (-7 %), les deux premiers marchés automobiles au monde.

Dans ce dernier pays, le géant automobile a été battu par Fiat Chrysler dans le segment des grosses voitures (pickups et VUS) en termes de ventes, mais attribue cette déconvenue à une suspension temporaire de la production de 4X4 de ville dans certaines usines.

GM se retrouve toutefois avec des stocks importants – environ quatre mois, du jamais-vu – de son pickup Chevrolet Silverado, un de ses meilleurs vendeurs. Cette information n’est pas de nature à rassurer les marchés qui tablent sur un déclin du marché automobile américain en 2019 après des années consécutives de hausse.

La directrice financière Dhivya Suryadevara s’est voulue optimiste, affirmant que les économies allaient « continuer à alimenter la hausse des bénéfices ».

Elle a néanmoins reconnu que le redressement des ventes demeurait incertain en Chine malgré l’annonce d’un plan de relance gouvernemental.

« Nous n’avons toujours pas observé les retombées de ce stimulus dans la demande de voitures », a déclaré Mme Suryadevara à des journalistes lors d’une conférence téléphonique.