Pierre Karl Péladeau rachète les principaux actifs de Taxelco, la maison-mère de Téo Taxi. Le patron de Québecor réalise la transaction par l’entremise de son holding personnel Placement Saint-Jérôme dans le but de lancer une nouvelle entreprise de transport. Taxelco regroupe Taxi Diamond, Taxi Hochelga et Téo Techno, qui possède la technologie derrière Téo Taxi.

L’homme d’affaires et ex-chef du Parti québécois en a lui-même fait l’annonce en milieu de journée jeudi, dans un message publié sur Twitter. Il avait rencontré les employés de l’entreprise juste avant.

« Cette acquisition nous permettra d’assumer un rôle important dans la poursuite responsable et nécessaire de la migration verte et électrique des services de transport par taxi à Montréal », a déclaré M. Péladeau dans un communiqué.

Le syndic Richter avait été nommé cet hiver pour gérer le dossier de Taxelco, qui s’était placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Téo Taxi a cessé ses activités à la fin janvier. Les principaux créanciers de Taxelco sont la Banque Nationale, Investissement Québec et Fondaction CSN.

Pierre Karl Péladeau avait déposé une première proposition cet hiver, retenue par Richter, mais il n’avait pu parvenir à une entente. Le syndic avait relancé le processus de reprise auprès d’acquéreurs ou investisseurs potentiels.

Taxelco avait été utilisée pour lancer en 2015 le service de transport électrique Téo Taxi par l’entremise du fonds XPND Croissance, de l’entrepreneur Alexandre Taillefer. Ce véhicule d’investissement compte parmi ses actionnaires quelques dizaines d’investisseurs individuels de Québec inc., mais aussi plusieurs investisseurs institutionnels, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissement Québec, Fondaction et le Fonds de solidarité FTQ.

Avec une enveloppe totale de 25 millions, Taxelco était le plus gros des cinq placements du fonds XPND Croissance. D’autres investisseurs institutionnels avaient aussi contribué à Taxelco en parallèle à XPND.

En janvier, la direction de Téo Taxi avait expliqué les difficultés du service par un cadre réglementaire trop rigide, des voitures électriques pas aussi performantes que prévu et certaines difficultés inhérentes au fait de payer des chauffeurs à l’heure, plutôt qu’à la course.