(Montréal) La société montréalaise de sécurité GardaWorld confirme que son bureau en Belgique a été perquisitionné début avril dans le cadre d’une enquête menée par l’unité nationale des crimes financiers en France, mais affirme ne pas être la cible de l’enquête.

La porte-parole de GardaWorld, Isabelle Panelli, a soutenu mardi que mis à part les perquisitions par la police, l’entreprise ne faisait pas elle-même l’objet d’une enquête et n’était accusée d’aucun crime.

« Il n’y a aucune allégation contre GardaWorld », a fait valoir Mme Panelli par courriel. « Oui, le bureau de notre société a été perquisitionné à Bruxelles dans le cadre d’une enquête qui ne vise pas GardaWorld. »

La nouvelle de l’opération de la police française a été rapportée pour la première fois le 11 avril par le site de nouvelles Intelligence Online.

Selon le site, la police française aurait effectué une série de perquisitions le 2 avril, notamment au bureau de GardaWorld à Bruxelles, relativement à un consortium d’entreprises appelé Rapid, qui a remporté un contrat pour la construction d’un complexe de l’Union européenne en Somalie.

L’unité française chargée des crimes financiers, appelée le Parquet national financier, a confirmé à La Presse canadienne qu’elle avait ouvert une enquête préliminaire sur des allégations de corruption de responsables étrangers et de trafic d’influence.

Un porte-parole du Parquet, qui n’a pas voulu que son nom soit publié car il n’était pas autorisé à parler aux médias, a affirmé que l’enquête était liée aux « faits cités dans Intelligence Online ».

Le porte-parole n’a pas voulu donner de détails sur la cible de l’enquête ni confirmer qu’elle était liée au complexe de l’Union européenne en Somalie.

Mme Panelli a déclaré que l’enquête française visait bien Rapid, mais elle a ajouté que GardaWorld n’avait jamais fait partie du consortium.

« GardaWorld a été embauchée comme sous-traitant pour des services de gardiennage et n’a pas participé à l’appel d’offres et n’a jamais fait partie du consortium Rapid », a-t-elle soutenu. « Soyons clairs, le Parquet national n’a jamais indiqué à GardaWorld qu’elle faisait l’objet d’une enquête. »

GardaWorld se décrit comme la plus grande société de services de sécurité privée au monde, avec des bureaux en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et dans les Caraïbes.