(New York) JPMorgan Chase a annoncé vendredi des bénéfices et recettes trimestriels « record », en raison d’une bonne santé de l’économie américaine qui s’est traduite par des hausses des demandes de ses cartes bancaires, des crédits octroyés et des dépôts enregistrés.

La première banque américaine en termes d’actifs a enregistré au premier trimestre un bénéfice net de 9,2 milliards de dollars, en hausse de 5,4 % sur un an, pour un chiffre d’affaires de 29,85 milliards (+4,7 %), selon un communiqué, dépassant dans les deux cas les anticipations des marchés financiers.

Le bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels est ressorti à 2,65 dollars, contre 2,35 dollars attendus en moyenne par les analystes financiers.

« Au premier trimestre, nous avons enregistré des revenus et un bénéfice net record, en raison d’une solide performance dans toutes nos activités et d’un environnement plus positif », a souligné le PDG Jamie Dimon, cité dans le communiqué.

M. Dimon, qui est également le patron des patrons américains, souligne que l’économie américaine « continue de croître, les salaires et le marché du travail progressent, l’inflation est modérée, les marchés financiers sont sains et la confiance des milieux d’affaires et des consommateurs est solide ».

Ce tableau positif s’est traduit par une hausse de 4 % des crédits accordés par JPMorgan Chase, de 3 % des dépôts, tandis que l’établissement a émis un gros volume de nouvelles cartes bancaires (+10 %).

Ses marges bénéficiaires ont ainsi fortement augmenté, grâce aux crédits auto notamment, indique la firme, qui a également bénéficié d’une forte hausse des commissions versées à ses banquiers conseillant les entreprises dans leurs opérations de fusions-acquisitions et autres émissions obligataires.

Autre signal positif : les recettes générées par les activités de courtage n’ont diminué que de 11,5 %, alors que les investisseurs redoutaient une chute plus marquée.

Si les recettes du courtage des produits financiers liés aux matières premières, devises et taux (Fixed income), moteur des bénéfices des grandes banques avant la crise de 2008, ont baissé de 8 %, la firme indique que la situation s’est « améliorée » comparé à il y a quelques trimestres. Elle dit avoir observé plus de flux de la part des clients.

Cette publication était saluée à Wall Street, où le titre gagnait plus de 2 % vers 7 h 20 dans les échanges électroniques de préséance.

Les investisseurs semblaient en effet quelque peu rassurés sur l’état de l’économie américaine, alors que la décision de la Banque centrale (Fed) de faire une pause monétaire leur avait fait craindre un ralentissement à venir.

Seul hic : JPMorgan a indiqué que les provisions liées aux éventuels défauts de ses débiteurs ont augmenté de 330 millions de dollars sur un an, à 1,5 milliard. Cette fausse note est due à un client dont la note de solvabilité financière a été dégradée, explique la banque.