(New York) La pétrolière américaine Chevron a annoncé vendredi être parvenue à un accord pour racheter sa compatriote Anadarko pour un montant total de 33 milliards de dollars, une opération lui permettant de se renforcer dans le gaz naturel liquéfié (GNL) notamment.

Cette transaction, une des plus importantes dans le secteur pétrolier depuis de nombreuses années, se fera en actions et en numéraire, détaille Chevron, ajoutant qu’il reprendra également la dette de l’entreprise.

Elle a pour objectif de renforcer Chevron dans le pétrole et le gaz de schiste et le gaz naturel liquéfié (GNL), précise la société, qui investit massivement sur les sites australiens de GNL de Gorgon et Wheatstone et dans le Bassin permien (Texas).

« La combinaison des actifs de grande qualité d’Anadarko et de notre portefeuille renforce notre position de leader dans le Bassin permien, permet d’étendre nos capacités dans le golfe du Mexique et renforce notre activité dans le gaz naturel liquéfié », s’est réjoui Michael Wirth, le PDG de Chevron, cité dans un communiqué.

À Wall Street, l’action Chevron perdait 2,79 % à 122,50 dollars vers 6 h 30 dans les échanges électroniques de préséance, tandis qu’Anadarko flambait de 32,01 % à 61,78 dollars.

Dans le détail, les actionnaires d’Anadarko recevront 16,25 dollars pour chaque titre détenu et 0,3869 action Chevron. Une telle proposition valorise l’action Anadarko à 65 dollars, ce qui représente une prime de 39 % comparativement au cours de clôture de jeudi soir.

L’opération se fait à 75 % en actions et à 25 % en numéraire et Chevron va également reprendre les 15 milliards de dollars de dette d’Anadarko, ce qui équivaut à une valeur d’entreprise totale de 50 milliards de dollars.

Elle devrait générer quelque 2 milliards de dollars d’économies, dont 1 milliard en synergies, dès la première année suivant sa finalisation.

Chevron envisage par ailleurs de céder pour 15 à 20 milliards d’actifs d’ici 2020 et 2022 afin de réduire sa dette et de choyer ses actionnaires en leur versant des dividendes et en rachetant ses propres actions.

Ce mariage, qui devrait être finalisé au second semestre, doit encore être approuvé par les autorités de la concurrence, les conseils d’administration des deux entreprises et les actionnaires d’Anadarko.