L'entente de principe qui était intervenue entre Loto-Québec et le syndicat qui représente les 450 professionnels à son emploi vient finalement d'être entérinée, quatre ans après l'échéance de la convention collective.

L'entente de principe pour renouveler la convention collective était intervenue le 13 mars dernier, a précisé la direction de Loto-Québec.

Le président du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, Richard Perron, a confirmé la ratification de l'entente dans une proportion de 95 %, jeudi, après que l'information eut commencé à filtrer.

Cette entente survient pas moins de quatre ans après l'échéance de la convention collective. Celle-ci était échue depuis le 31 mars 2015. Le nouveau contrat de travail sera d'une durée de sept ans, soit jusqu'en 2022.

M. Perron a précisé que l'entente prévoyait des augmentations de salaire de l'ordre de 19 % qui sont « à géométrie variable ». « Au top de l'échelle, ça correspond à 19 %. Il y a plus d'argent qui est investi dans les échelons supérieurs et la plupart de nos membres se retrouvent dans les échelons supérieurs ou vont l'atteindre assez rapidement et vont y rester longtemps. La très grande majorité de nos membres vont recevoir 19 % », a-t-il expliqué.

Bien que les augmentations dépassent celles qui avaient été accordées au front commun des secteurs public et parapublic pour la période 2015-2020, M. Perron juge que cela se justifie dans le contexte. « Ça correspond à la capacité de payer de Loto-Québec et ça correspond aux besoins d'attraction et de rétention de Loto-Québec également. Le marché est extrêmement compétitif ; il y a rareté de main-d'oeuvre. »

Il compare ainsi Loto-Québec aux autres grandes entités à vocation commerciale, comme Hydro-Québec, Investissement Québec et la Société des alcools du Québec plutôt qu'au secteur public.

De son côté, la direction de Loto-Québec a simplement confirmé la conclusion de l'entente de principe avec le syndicat le 13 mars et le fait qu'elle avait été présentée aux membres du SPGQ, qui l'ont « acceptée avec une forte majorité ». Elle n'a pas souhaité commenter plus avant.

M. Perron note également que ses membres ont obtenu un horaire variable, qui permet plus de flexibilité. « C'est aussi utile pour l'employeur que ça l'est pour les employés. »

Les professionnels à l'emploi de Loto-Québec avaient fait une grève de soir et de fin de semaine et avaient aussi tenu quelques jours de débrayage.

Les 450 professionnels à l'emploi de Loto-Québec travaillent aux technologies de l'information, aux communications, ventes, marketing, finances, approvisionnements, immobilier ainsi qu'au secteur juridique.