La dégradation des relations entre le Canada et l'Arabie saoudite et les perspectives incertaines du marché pétrolier ont forcé SNC-Lavalin à inscrire à ses livres une radiation de 1,2 milliard de dollars au quatrième trimestre et à ainsi déclarer une perte de 1,6 milliard.

Pour l'année 2018 complète, la perte de la multinationale québécoise s'élève à 1,3 milliard, ou 7,50 $ par action. Elle avait déclaré un bénéfice de 382 millions de dollars l'année précédente.

« En raison de la dégradation des perspectives à court terme du secteur Pétrole et gaz imputable à divers facteurs dont des relations intergouvernementales difficiles entre le Canada et l'Arabie saoudite, jumelées aux prix imprévisibles des marchandises et aux plans d'investissement incertains des clients, nous avons dû comptabiliser une perte de valeur de l'écart d'acquisition durant le trimestre », a expliqué dans un communiqué le président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Neil Bruce.

Au quatrième trimestre, les revenus de l'entreprise ont reculé de 12,1 % par rapport à l'année précédente, à 2,56 milliards. Sur une base annuelle, ils ont progressé de 8 % pour atteindre 10 milliards.

La direction de SNC a aussi annoncé qu'elle réduirait de près des deux tiers le dividende versé à ses actionnaires en 2019. Celui-ci atteindra maintenant 0,10 $ par action, en baisse de 0,187 $, ce qui permettra à l'entreprise de conserver environ 131 millions de dollars de liquidités additionnelles dans ses coffres.

Le carnet de commandes de SNC-Lavalin totalisait 14,9 milliards à la fin de l'exercice, comparativement à 10,4 milliards à pareille date l'année dernière. L'entreprise y a fait des ajouts de 2,2 milliards lors du quatrième trimestre.

Par deux fois au cours des trois dernières semaines, SNC avait lancé des avertissements à l'effet que ses résultats seraient inférieurs aux attentes.

À l'ouverture des marchés vendredi, le titre de SNC-Lavalin reculait de plus de 3 %.