Facebook, secoué par des controverses quasi permanentes, bondissait en Bourse mercredi après avoir publié des résultats meilleurs que prévu, qui renouent avec un rythme de croissance élevé, et une hausse du nombre d'usagers un peu plus élevée qu'attendu.

Vers 15 h 35, l'action prenait 8,5 % dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.

Le bénéfice net du quatrième trimestre ressort à 6,88  milliards de dollars, en hausse de 61 %. Le bénéfice ajusté, référence en Amérique du Nord, ressort à 2,38 dollars l'action, bien au-dessus des attentes des analystes. Même chose  pour le chiffre d'affaires trimestriel, qui avance de 30 % à 16,9 milliards de dollars.  

« Nous avons fondamentalement changé la façon dont nous gérons l'entreprise pour nous concentrer sur des questions sociétales très importantes », a commenté le PDG Mark Zuckerberg cité dans le communiqué.

Alors que les investisseurs s'inquiètent d'une crise de croissance de Facebook et de l'impact des crises à répétition, ces rythmes de croissance sont plus élevés qu'au trimestre précédent, signe que les annonceurs et les usagers n'ont pas massivement quitté le réseau.

À 2,32 milliards, le nombre d'usagers mensuels actifs est d'ailleurs légèrement supérieur aux prévisions. Le nombre d'abonnés actifs quotidiens est, quant à lui, pile conforme aux attentes, à 1,52 milliard.

Sur toute l'année 2018, le bénéfice net augmente de 39 % à 22,1 milliards de dollars. Le bénéfice par action, à 7,57 dollars, est largement au-dessus des attentes.  Le chiffre d'affaires (55,83 milliards) est aussi meilleur qu'anticipé.

Ces chiffres sont cruciaux pour le groupe, qui a besoin d'un nouveau départ et de redonner confiance après moult polémiques.

Mercredi encore, il s'est vu accusé par Apple d'avoir violé les termes d'usage de ses applications, avec un programme de collecte de données personnelles sur smartphone en échange d'une petite rémunération mensuelle, un programme qui a même enrôlé des ados.

Alors qu'il fête ses 15 ans début février, le réseau se trouve à un tournant majeur de son histoire : en plus de tous ces scandales qui lui coûtent cher en terme d'image, il doit dépenser beaucoup pour surveiller les contenus.

Pour autant, Facebook reste de loin le premier réseau social du monde et demeure un mastodonte de la publicité numérique. D'autant qu'il peut compter sur ses autres services, qui connaissent un succès croissant : Instagram, Messenger ou WhatsApp, si tant est qu'il parvienne à en tirer des recettes publicitaires significatives à terme.