Les Compagnies Loblaw ont présenté jeudi une nouvelle place de marché en ligne qui comprendra des marques et des produits qu’elle ne vendait pas jusqu’à maintenant, espérant ravir au géant du détail Amazon des parts du marché canadien.

La plus grande chaîne de supermarchés au Canada a précisé que la place de marché en ligne comprenait davantage de produits, ainsi qu’un plus grand éventail de fournisseurs par rapport à son offre actuelle.

« Nous avons choisi une gamme de produits pour nos clients, en nous appuyant sur l’idée qu’ils recherchent une commodité accrue pour acheter des produits complémentaires de marques complémentaires lorsqu’ils font leurs achats chez nous », a écrit dans un courriel la porte-parole de la société, Catherine Thomas.

Le marché en ligne est une extension de la plateforme existante PC Express, qui permet aux clients d’acheter des articles d’épicerie en ligne, de les ramasser en magasin ou d’opter pour la livraison à domicile.

Cette offre élargie est proposée aux clients qui font leurs achats dans les chaînes Real Canadian Super Store, Atlantic Super Store et Loblaws. Les achats réalisés sur la plateforme permettent en outre d’accumuler des points du programme de fidélisation de Loblaw, PC Optimum. Le service n’est pas encore disponible au Québec.

Aux yeux de Robert Carter, conseiller de l’industrie du détail pour le StratonHunter Group, l’objectif de Loblaw est de faire en sorte que les consommateurs dépensent davantage dans sa boutique en ligne. C’est pourquoi la société a ajouté des articles coûteux, tels que des lits d’enfant, à son offre.

Les consommateurs ne songent probablement pas à Loblaw comme première destination lorsqu’ils recherchent ce type de produits pour le moment, a-t-il souligné.

Mais la société planifie à long terme en misant sur les comportements d’achat des consommateurs, a expliqué M. Carter. Ceux-ci ont tendance à vouloir obtenir les produits immédiatement, avec le moins d’irritants possible.

Loblaw espère que les consommateurs envisageront de visiter sa boutique en ligne avant de faire un tour sur le site d’Amazon, propriétaire de la chaîne d’épiceries Whole Foods, la prochaine fois qu’ils auront besoin d’une couverture ou d’un autre article.

« C’est l’occasion de prendre de l’expansion au-delà des produits de base et d’offrir un plus large éventail de produits pour s’emparer d’une plus grande partie de l’ensemble des achats des consommateurs. »

M. Carter juge que cette expansion est un bon choix et qu’elle pouvait concurrencer non seulement Amazon, mais également d’autres détaillants en ligne tels comme Wayfair et Walmart, qui offrent notamment des meubles et des articles de décoration intérieure.

Depuis jeudi, la plateforme de Loblaw propose des produits tels que des couvertures, des berceaux et des poussettes, a précisé Mme Thomas. Le magasin vendra également des articles supplémentaires dans les catégories des jouets, de la maison, de la cuisine et des animaux de compagnie.

Les nouvelles marques incluront notamment Umbra et Lennox Furniture.

La société envisage de donner aux clients la possibilité d’acheter des produits qui complètent ceux qu’ils ont déjà mis dans leur panier en ligne.

« Par exemple, lorsque les nouveaux parents se préparent à l’arrivée d’un bébé avec des couches et du lait maternisé, ils trouveront probablement très pratique de pouvoir commander des couvertures, des débarbouillettes ou même un berceau », a souligné dans un communiqué le vice-président du numérique chez Loblaw, Hesham Fahmy.

La nouvelle place de marché élargit l’offre de marchandises générales déjà vendues dans les magasins de Loblaw, avec des produits complémentaires « qui renforcent l’offre principale et renforcent la commodité et la fidélité », a écrit dans une note Irene Nattel, analyste chez RBC Dominion valeurs mobilières.

RBC ne prévoit pas que la place de marché apportera une contribution significative à court terme, a précisé Mme Nattel, mais à mesure que la société élargira son offre de produits et que son activité évoluera, « cette initiative devrait permettre de générer une croissance modeste du chiffre d’affaires et des marges, éventuellement ».