(New York) BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au monde, a fait part mardi de bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes et d’un nouvel afflux d’argent frais à gérer, en particulier dans ses produits financiers considérés comme plus sûrs.  

Le groupe a en effet attiré environ 84 milliards de dollars de liquidités au troisième trimestre, lui permettant ainsi de faire grimper le volume de ses actifs sous gestion à 6964 milliards de dollars, en hausse de 8 %, selon un communiqué.

La majeure partie de cet afflux a été dirigée vers les produits liés au marché obligataire et au cash, beaucoup plus que vers le marché des actions.

« Les clients rééquilibrent leurs portefeuilles, s’éloignent du risque et cherchent des sources de retour sur investissement sans corrélation face à l’importante volatilité sur les marchés mondiaux », a commenté le PDG de la société new-yorkaise, Larry Fink. Les marchés financiers ont de fait été particulièrement chahutés au troisième trimestre par les remous autour de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.  

L’argent nouvellement investi auprès de BlackRock est aussi massivement dirigé vers les fonds cotés en Bourse (Exchange Traded Funds, ETF), aux frais moins élevés puisqu’il ne nécessite pas de gestion active. Ils suivent en général l’évolution d’un indice ou d’un groupe particulier d’actifs.

BlackRock n’est pas épargné par la période difficile que traverse actuellement l’industrie de la gestion d’argent, les investisseurs choisissant des produits financiers aux frais de gestion souvent faibles.

La société new-yorkaise a dégagé un bénéfice net de 1,12 milliard de dollars au troisième trimestre, en baisse de 8 % sur un an.

Mais ce résultat s’est traduit par un bénéfice par action ajusté des éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, de 7,15 dollars, au-dessus des 6,97 dollars escomptés en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d’affaires a lui progressé de 3 % à 3,69 milliards, conformément aux attentes. Cette progression a été alimentée par l’augmentation des frais de base et les revenus tirés de ses services technologiques (+30 % grâce à la croissance de la plateforme Aladdin et de l’acquisition en mai de l’éditeur français de logiciels pour les professions financières eFront).

A Wall Street l’action prenait 0,59 % à 436,79 dollars peu après l’ouverture de la séance.