(Montréal) Des syndiqués de Purolator au Québec viennent de se doter d’un mandat de grève. La grève pourrait être déclenchée à la mi-novembre, en plein dans la période des achats des Fêtes.

Les 164 travailleurs concernés sont membres d’une section locale du syndicat Unifor, affilié à la FTQ. Ils travaillent au service à la clientèle et sont agents au comptoir dans les points de cueillette et d’expédition des colis.

Ils ont voté à 78 % en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment opportun. Les assemblées ont eu lieu à Québec samedi et à Montréal dimanche.

Plusieurs points sont en litige, parmi lesquels les salaires. L’employeur offrirait des augmentations inférieures à l’Indice des prix à la consommation et voudrait diminuer les bénéfices de certains avantages sociaux, comme les assurances, a affirmé en entrevue lundi Marcel Rondeau, représentant national du syndicat Unifor.

« Purolator, depuis des mois, sinon depuis au moins un an, annonce partout qu’ils font beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent. Et là, ce qu’ils viennent dire aux employés qui sont là depuis 20, 25, 35 ans, c’est : ce qu’on peut vous offrir, c’est grosso modo à peu près rien ou largement en dessous du niveau de la vie », s’est indigné M. Rondeau.

Il rapporte que la direction de Purolator voudrait rapprocher les salaires versés au Québec au niveau de ce qu’ils sont ailleurs au pays. « Ce qu’on (l’employeur) veut, c’est stopper la progression des employés au Québec jusqu’à temps que le reste du Canada nous rejoigne. Et ça, c’est complètement inacceptable ; les gens sont outrés de ça », s’est exclamé le représentant syndical.

Le salaire moyen de ses membres au Québec est d’environ 20 $ l’heure.

La direction de Purolator n’a pas encore fait connaître ses commentaires, malgré une invitation en ce sens. Son service des relations avec les médias a fait parvenir une réponse automatique disant qu’une réponse serait transmise d’ici les 48 prochaines heures.

Les négociations se poursuivent quand même entre les parties. Une rencontre de conciliation est prévue mercredi devant le service fédéral de médiation et de conciliation.

Vu les délais impartis par le Code canadien du travail, « si on devait aller jusqu’au moyen de la grève, ça nous mènerait jusqu’à la mi-novembre », a noté M. Rondeau, soit en pleine période des achats des Fêtes.